LYON (Reuters) - La France et l'Italie sont pleinement engagées pour que la section transfrontalière de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, un projet de ligne à grande vitesse menacée par la recherche d'économies, soit menée à bien, a déclaré mercredi Emmanuel Macron à l'issue d'un sommet bilatéral à Lyon.
D'ici le premier trimestre 2018, Rome et Paris souhaitent, en liaison avec la Commission européenne, faire des propositions pour préciser les termes futurs de cette liaison ferroviaire à l'horizon de la fin de l'année, a dit le chef de l'Etat français aux côtés du président du Conseil italien, Paolo Gentiloni.
Dans un document commun, les deux Etats soulignent "que les travaux préliminaires sont désormais en voie d’achèvement et que le lancement des travaux ultérieurs, notamment pour la réalisation du tunnel de base, est en préparation".
"Ce projet, on ne peut pas le faire réussir avec le modèle d'il y a 20 ans", a dit Emmanuel Macron à propos de la période à laquelle le tunnel a été conçu.
Il a ajouté que le tunnel se ferait, mais qu'il fallait "l'adapter" aux nouveaux modes de transport écologiques.
Ce projet, dont le coût a été estimé à quelque 26 milliards d'euros, a rencontré de nombreuses oppositions, notamment de la part des écologistes, depuis la signature de l'accord en février 2015 - accord complété en mars 2016. La mise en service est prévue pour 2030.
Début juillet, Emmanuel Macron avait annoncé son intention de "marquer une pause" dans la conduite des grands projets d’infrastructures. Cette pause, avait précisé par la suite la ministre des Transports Elisabeth Borne, concerne le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin.
La ministre avait toutefois souligné la spécificité de ce projet, "financé à 40% par l'Union européenne, mais aussi à 35% par l'Italie", "un aspect" qui devra être "pris en compte dans les décisions qu'on devra prendre sur ce projet".
(Jean-Baptiste Vey et Gwenaëlle Barzic, Marine Pennetier à Paris, édité par Yves Clarisse)