Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique George Tron a estimé dimanche sur Radio J que la réévaluation des niches fiscales pourrait permettre de récupérer "5 à 10 milliards d'euros".
Le premier ministre François Fillon a annoncé jeudi qu'il proposerait "le plafonnement ou la suppression de niches fiscales et sociales" dans le cadre du prochain budget triennal, pour tenter de redresser les comptes face aux déficits et à une dette historique en raison de la crise.
Interrogé sur jusqu'où devrait aller le gouvernement dans la réévaluation de ces niches fiscales, M. Tron a estimé qu'il devait aller "loin".
"Il y a toute une série d'évaluations à faire sur la multiplication des niches, et je suis convaincu que les 70 milliards qu'elles coûtent seront suceptibles d'être sources d'économie. Je le souhaite", a-t-il insisté.
"Je ne crois pas qu'on pourra récupérer 30 milliards, mais personne ne me fera croire qu'on n'est pas en mesure de pouvoir économiser entre 5 et 10 milliards", a estimé le secrétaire d'Etat.
"On peut faire des économies", a assuré M. Tron. "Les niches fiscales, c'est 70 milliards. Quand on est aujourd'hui sur une base de 5 milliards, pour prendre un chiffre qui soit mesuré, je suis convaincu qu'une bonne évaluation peut permettre de les dégager".
Les niches fiscales, qui représentent quelque 70 à 75 milliards d'euros, ont déjà été plafonnées dans le budget 2009.
Sous l'effet de la crise et du plan de relance, le déficit public a explosé à 7,5% du PIB en 2009, tandis que la dette a bondi à 77,6% du PIB, à des milliers de kilomètres des critères de Maastricht (3% pour le déficit et 60% pour la dette). Et 2010 s'annonce pire.