Entre le 'Brexit', les attentats perpétrés sur le Vieux Continent, 2 phénomènes qui pèsent sur le transport aérien dans sa globalité, et la concurrence incarnée par les low cost et les compagnies du Golfe, Lufthansa (DE:LHAG) doit se préparer à une seconde moitié d'exercice difficile, a prévenu son patron Carsten Spohr ce mardi en marge de la publication des comptes du groupe aérien allemand à fin juin.
Des propos cohérents avec son récent avertissement sur les résultats annuels, motivé par la dégradation du climat sécuritaire et des incertitudes économiques, et qui s'est traduit par un abaissement de la prévision d'Ebit ajusté. Dans un premier temps anticipé à un niveau 'légèrement supérieur' à celui de 2015, celui-ci est à présent attendu 'en dessous de celui de l'année précédente, de 1,8 milliard d'euros'.
Et si Lufthansa conserve son ambition de générer un Ebit non-ajusté 2016 supérieur à celui enregistré l'an passé, le groupe continue d'appréhender une pression élevée sur les prix.
Plutôt maussades, ces projections ne sont cependant guère surprenantes et le titre, qui cède environ 0,8% à 10h, évolue en ligne avec la tendance à Francfort.
S'agissant de ses résultats au deuxième trimestre, Lufthansa a vu son bénéfice net se contracter de 17% en rythme annuel à 437 millions d'euros, légèrement en dessous de la prévision moyenne des analystes de 443 millions.
L'Ebit et le chiffre d'affaires ont pour leur part reculé de respectivement 16 et 3% par rapport à la même période l'an passé à 567 millions et 8,1 milliards d'euros, principalement en raison d'une base de comparaison défavorable.
Sur l'ensemble du premier semestre, les revenus ont diminué de 2% en glissement annuel à environ 15 milliards d'euros, tandis que le bénéfice net, plombé par la perte enregistrée au premier trimestre, a chuté de 55% à 429 millions.
(G.D.)
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