PARIS (Reuters) - François Fillon, visé par une enquête judiciaire pour des emplois présumés fictifs de son épouse, n'est plus en capacité de "devenir le garant des institutions", a déclaré vendredi Emmanuel Macron.
"Quand un responsable politique de premier plan fait campagne pour la magistrature suprême en faisant siffler les médias dans ses rassemblements, qui [sont] un contre-pouvoir, (...) et qui d'autre part met en cause l'impartialité de la justice, je pense qu'il fragilise très profondément sa capacité à devenir le garant des institutions", a dit sur BFM TV et RMC le candidat d'"En Marche!"
"Aujourd'hui, sur le plan moral, sur le plan de la densité personnelle, il est évident que les choix qu'il a faits, que les propos qu'il a tenus et que l'attitude qui est aujourd'hui la sienne" ne sont pas de nature à faire de lui, "de manière sereine", le garant des institutions, a-t-il ajouté.
Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle, fragilisé par ses démêlés judiciaires, a dénoncé un "coup d'Etat institutionnel" du pouvoir socialiste à son encontre pour l'écarter de la compétition.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)