par Stephen Jewkes et Giulio Piovaccari
MILAN (Reuters) - De jeunes militants, dont Greta Thunberg, engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique ont exhorté jeudi le chef du gouvernement italien Mario Draghi, président en exercice du G20, à passer des paroles aux actes dans la perspective du sommet de la COP26.
Le président du Conseil italien, qui a rencontré les trois délégués en marge du sommet des Jeunes de Milan, a assuré que leurs appels étaient entendus. Mardi, Greta Thunberg avait fustigé "30 années de bla bla" sur les questions climatiques.
La réunion de Milan, à laquelle participent des milliers de militants, vise à formuler des propositions sur le réchauffement climatique et à rencontrer les responsables politiques attendus pour la "pré-COP26".
La 26e conférence de l'Onu sur le climat est prévue du 1er au 12 novembre à Glasgow (Ecosse).
Mario Draghi et son homologue britannique Boris Johnson ont pris la parole jeudi à Milan, ainsi que le président de la COP26, Alok Sharma, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
"Vous avez raison de demander des comptes (...) votre mobilisation a été puissante et soyez-en sûrs : nous vous écoutons", a déclaré Mario Draghi dans son discours d'ouverture.
Il souhaite que le prochain sommet du G20, en octobre, prenne des engagements pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré.
Il a en outre appelé les pays riches qui se sont engagés, il y a dix ans, à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays vulnérables, à tenir cette promesse.
L'Onu espère que la COP26 permettra de relever les ambitions des Etats qui ont signé en 2015 l'Accord de Paris sur le climat, afin d'essayer de limiter le réchauffement climatique d'origine humaine en dessous de 1,5 degré Celsius par rapport à la période pré-industrielle.
(Reportage Stephen Jewkes et Giulio Piovaccari, rédigé par Agnieszka Flak; version française Valentine Baldassari, édité par Sophie Louet)