Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a dit mercredi son "plein soutien" à la filière aéronautique et spatiale française, promettant de renforcer les aides à l'innovation pour un secteur d'importance "capitale".
"C'est au moins 200.000 emplois directs qui irriguent tout le territoire", a noté M. Le Maire, qui a entamé une visite de plus de quatre heures au salon international du Bourget par des passages par les stands d'Airbus (PA:AIR) et d'Arianespace.
"C'est un savoir-faire technologique exceptionnel, la garantie de notre souveraineté en matière de défense, et en matière nucléaire, et ça a pour moi une importance absolument capitale", a-t-il ajouté, en insistant sur l'innovation comme condition de la compétitivité.
"Nous devons aider nos constructeurs aéronautiques et nos constructeurs spatiaux à faire encore plus en matière d'innovation. Je sais que l'année 2017 a été difficile pour cela, il y a des transitions dans les dispositifs de soutien à l'innovation qui ont pu affecter la filière, et nous allons regarder comment continuer à financer de manière encore plus importante l'innovation, les nouvelles technologies (...) c'est la clé du succès de demain", a affirmé le ministre.
Ce dernier a également souhaité qu'un effort soit effectué sur la formation professionnelle. "Quand j'entends des responsables du secteur me dire qu'ils ont du mal à trouver les compétences nécessaires pour la filière alors que nous avons encore près de 10% de taux de chômage, c'est inacceptable", a-t-il lancé.
"Il faut que nous regardions avec tous les autres ministres compétents comment nous pouvons améliorer la formation, les dispositifs d'alternance, les dispositifs d'apprentissage (...) pour que cette filière dispose des moyens pour attirer de plus en plus de jeunes, a insisté M. Le Maire.
Il a aussi saisi l'occasion de sa visite pour appeler à "renforcer le couple franco-allemand" dans le domaine aéronautique et spatial, et à "modifier certains points du droit de la concurrence européen pour mieux protéger nos industries aéronautiques, nos industries spatiales face à la concurrence".
Et interrogé par l'AFP sur la montée en puissance de l'isolationnisme américain, M. Le Maire s'est fait l'apôtre d'un "commerce mondial fondé sur des règles de réciprocité (...) on applique en France et en Europe les mêmes règles que peuvent appliquer nos amis américains ou nos amis chinois. C'est comme cela que l'on défendra bien nos intérêts nationaux et nos intérêts européens".