La Banque centrale européenne (BCE) s'est félicitée jeudi d'une consolidation de la stabilité financière en zone euro ces derniers mois, tout en mettant en garde contre les risques posés par la croissance toujours faible dans la région et la Grèce.
"La situation de la stabilité financière s'est améliorée" ces six derniers mois, signe que "notre politique est en train de porter ses fruits", a souligné le vice-président de l'institution monétaire européenne, Vitor Constâncio, lors de la présentation du rapport bi-annuel de stabilité financière de la BCE.
"En dépit des signes d'une amélioration des conditions économiques, le risque d'une croissance nominale toujours faible reste un défi pour la stabilité financière dans la zone euro", prévient toutefois ce rapport.
L'institution s'inquiète en outre de l'absence d'accord sur la Grèce, qui risque de faire grimper les coûts de financement sur le marché d'autres pays de la région, notamment ceux de la périphérie.
La croissance "robuste" de la finance parallèle dans la région, ensemble d'activités bancaires non soumises au contrôle des autorités, accroît le potentiel des risques de contagion en cas de crise, est-il ajouté.
L'institution constate que la confiance sur les marchés financiers a été "globalement positive" ces six derniers mois, et se félicite d'une embellie des crédits à l'économie réelle.
Pour autant, "il y a eu des moments de tensions répétés sur les marchés financiers mondiaux", tempère l'institution, qui identifie "des vulnérabilités" notamment du côté des banques.
La rentabilité de nombre de banques européennes est jugée toujours "faible", tandis que des taux d'intérêt très bas pose "des défis croissants" aux assureurs, dont le modèle économique - faire fructifier au mieux les primes versées par les clients - est soumis à rude épreuve.
Les banques grecques sont particulièrement fragilisées, sur fond de grosse incertitude sur l'avenir du pays au sein de la zone euro. Les établissements de crédit "ont vu des retraits substantiels de dépôts, la perte de leur accès aux financements et une détérioration de la qualité de leurs actifs", rappelle la BCE.