Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays est l'un des principaux utilisateurs d'énergie nucléaire au monde, a promis vendredi de fermer les centrales qui ne passeraient pas des tests de résistance prévus de l'UE après l'accident nucléaire au Japon.
"Si une centrale, et je parle pour la France, ne passait pas ces tests, elle serait fermée", a-t-il assuré devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"Nous en tirerions immédiatement les conséquences, et il y a une seule conséquence, c'est la fermeture", a-t-il martelé.
Les dirigeants européens ont entériné vendredi le principe de tests de résistance à mener dans l'eensemble des 143 réacteurs nucléaires civils de l'Union européenne, tenant compte du risque d'inondation, de séisme, de panne d'électricité majeure ou encore d'attentat terroriste ou d'accident aérien.
Ils entendent par ce biais rassurer leurs opinions préoccupées depuis l'accident de la centrale de Fukushima au Japon.
Les résultats des tests doivent pouvoir être publiés d'ici la fin de l'année.
La Commission européenne "établira le cadre des contrôles, les normes des contrôles, les autorités indépendantes procéderont à ces contrôles, rendront publics ces contrôles, et la Commission et les régulateurs européens du nucléaire diront le sérieux ou les insuffisances" de chacune des centrales, a précisé M. Sarkozy.
La nature des tests de résistance doit encore être définie, mais la conséquence sera "l'élimination des installations les plus vulnérables", a confirmé à l'AFP un responsable de la Commission européenne.
La principale leçon à tirer de ce qui s'est passé au Japon, "c'est la lutte contre les tsunamis", a souligné M. Sarkozy. "Evidemment ça se pose de manière différente pour des régions où il y a des centrales mais pas de mer, ou des régions qui de toute éternité n'ont jamais connu de tsunami", a-t-il reconnu.