La Bourse de New York se préparait à une semaine peu animée en terme d'indicateurs économiques, après l'effervescence des soldes de Thanksgiving et en attendant la dernière ligne droite vers les fêtes de fin d'année.
"Ce fut une semaine avec des hauts et des bas. C'est sûr qu'il y a toujours de la volatilité à l'approche de la fin de l'année, parce que les investisseurs tentent d'empocher des gains pour l'année ou le trimestre. Mais d'une manière générale la semaine a été plutôt bonne", estime Dan Greenhaus, de Miller Tabak.
Sur la semaine écoulée, l'indice Dow Jones a progressé de 2,62% à 11.382,09 points, et l'indice élargi Standard and Poor's 500 de 2,97% à 1.224,71 points, non loin de leurs plus hauts de l'année.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a engrangé 2,24% pour clôturer vendredi à 2.591,46 points, son plus haut niveau de clôture depuis janvier 2008.
Les deux premiers jours de la semaine, également les deux derniers du mois d'octobre, ont été accaparés par les craintes de voir la crise de la dette publique se propager en Europe après l'adoption d'un plan de sauvetage international pour l'Irlande.
Décembre a ensuite commencé en fanfare mercredi, par un gain de plus de 2% pour les principaux indices boursiers, encouragés par une série d'indicateurs meilleurs qu'attendu dans le secteur manufacturier en Chine, en zone euro au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
Autre facteur encourageant: les chiffres des ventes enregistrées après les fêtes de Thanksgiving, traditionnellement le théâtre de soldes massifs et baromètres du moral des consommateurs américains à l'approche de Noël. Solides, ils ont soutenu le secteur de la distribution, souligne Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
"Quand on regarde les secteurs qui se comportent bien, on trouve la distribution et les transports, qui ont atteint des sommets pour l'année mercredi", relève l'analyste.
"Jeudi, les fonds indiciels suivants les valeurs des semi-conducteurs, de l'énergie, des matières premières et des métaux, ainsi que l'industrie et la consommation de biens non-essentiels ont aussi atteint un pic pour l'année", ajoute Marc Pado. "C'est très bon signe, quand les deux secteurs moteurs sont la distribution et la technologie".
Avant la dernière ligne droite vers les fêtes de Noël et du Jour de l'An, les consommateurs devraient toutefois s'accorder une pause, tout comme le marché boursier, qui connaît traditionnellement une baisse de régime au cours de la deuxième semaine du mois de décembre.
"Il ne faudra pas être surpris, en particulier après plusieurs séances de progression, si le marché se détend un peu en dessous de ses sommets de 2010", prévient Marc Pado.
Par ailleurs, la semaine s'est terminée sur un ton amer avec des chiffres très décevants pour l'emploi, et la hausse inattendue du taux de chômage à 9,8%.
En l'absence d'indicateurs majeurs la semaine prochaine, les investisseurs continueront de surveiller les influences extérieures, en particulier tout regain d'inquiétude dans la zone euro.
"La situation a la capacité de pousser les investisseurs américains dans une direction ou une autre de manière importante", estime Dan Greenhaus.
En fin de semaine, le marché gardera tout de même un oeil sur les prix à l'importation aux Etats-Unis et l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan. Vendredi également seront publiés les chiffres de la balance commerciale américaine et ceux de l'exécution budgétaire.