PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a dit espérer jeudi que le président du Medef, Pierre Gattaz, cesse "ses provocations", au lendemain de la présentation du plan des patrons pour relancer l'emploi.
Le Medef a dévoilé mercredi sa thérapie de choc, incluant la remise en cause de la durée légale du travail ou le report de l'âge de la retraite, et dit pouvoir ainsi prévoir de créer un million d'emplois en cinq ans en France.
Alors que le chômage a connu un rare recul de 0,1% en août, le porte-parole du gouvernement a suggéré au Medef de prendre des engagements dans le cadre du pacte de responsabilité plutôt que de présenter des propositions polémiques.
"Si il y a eu une baisse sur le chômage, ce n'est pas en écoutant monsieur Gattaz, il y a aussi des mesures qui ont été prises", a dit Stéphane Le Foll sur Radio Classique et LCI.
"Est-ce qu'on peut, à un moment, de la part du président du Medef, avoir un engagement par rapport à ce qui a été fait par le gouvernement ? Quarante et un milliards (d'euros) sont mis sur la table sur les trois ans, pour les entreprises", a-t-il souligné.
"Est-ce que monsieur Gattaz pourrait arrêter ses provocations et se mettre autour de la table pour travailler et donner cette confiance dont on a besoin ?", a-t-il encore dit.
Lors de son discours de politique générale la semaine dernière, le Premier ministre, Manuel Valls, avait sur le même mode appelé le Medef à s'abstenir de toute surenchère.
Chefs d'entreprise et syndicats peinent à faire avancer les négociations de branches sur la répercussion des allègements de charges prévus par le pacte de responsabilité sur l'emploi et d'investissement, en raison d'une mobilisation insuffisante jusqu'à présent des premiers.
(Gregory Blachier)