Par Barani Krishnan
Investing.com -- Les contrats à terme sur le gaz naturel ont progressé pour la deuxième journée consécutive mardi, gagnant un peu plus de 5 % grâce aux prévisions de températures plus froides dans les semaines à venir, bien que les analystes aient mis en garde contre l'idée que les prix du combustible de chauffage, qui ont atteint leur plus bas niveau depuis plus de deux ans la semaine dernière, aient atteint un plancher.
"Aujourd'hui, les prix augmentent prudemment alors que les modèles de prévisions météorologiques à long terme indiquent qu'il pourrait y avoir une autre période de températures largement inférieures à la moyenne aux États-Unis fin février et/ou début mars", ont déclaré les analystes de Gelber & Associates, une société de conseil sur les marchés de l'énergie basée à Houston.
Le contrat à terme sur le gaz de Mars sur le Henry Hub du New York Mercantile Exchange a été réglé en hausse de 12,7 cents, soit 5,2 %, à 2,5840 $ par mmBtu, ou million de British thermal units. Il a augmenté de 4,7 cents, soit 1,8 %, lundi pour retrouver pratiquement tout ce qu'il avait perdu vendredi, lorsqu'il a touché un plancher de 2,343 $, son plus bas depuis le 29 décembre 2020.
Malgré les deux derniers jours de rebond, les analystes de Gelber ont prévenu qu'"il est un peu trop tôt pour suggérer que les prix à terme du gaz NYMEX ont atteint un plancher."
"Plusieurs catalyseurs pourraient faire baisser encore les prix", ont indiqué les analystes. "Par exemple, si les principaux modèles de prévision météorologique montrent des signes de recul par rapport au changement de tendance de la mi-février à la fin février ou raccourcissent sa durée comme ils l'ont fait pratiquement tout au long de l'hiver, ou si la production repasse au-dessus de 100 bcf/d, ou si les volumes vers Freeport sont interrompus, les contrats à terme sur le gaz NYMEX pourraient tester de nouveaux bas, voire descendre dans la zone des 2,00 $/MMBtu."
Les contrats à terme sur le gaz ont perdu environ 60 % par rapport aux sommets de plus de 7 $ atteints en décembre. Auparavant, le combustible de chauffage s'était négocié à 10 $, un sommet de 14 ans, en août.
Le début exceptionnellement chaud de l'hiver 2022/23 a entraîné une demande de chauffage nettement inférieure à la normale aux États-Unis, ce qui a laissé plus de gaz en stockage que prévu initialement.
Selon le dernier relevé du Stockage du gaz aux États-Unis fourni par l'EIA, ou Energy Information Administration, les stocks de combustible de chauffage s'élevaient à 2,583 tcf, ou trillions de pieds cubes, pour la semaine terminée le 27 janvier. Il s'agit d'une augmentation de 9,4 % par rapport au niveau de 2,361 tcf de l'année précédente, selon l'EIA. L'agence fournira sa prochaine mise à jour sur le stockage le 9 février.
Entre-temps, la production a atteint des niveaux records d'environ 100 milliards de pieds cubes par jour au cours des derniers mois, ce qui a considérablement affaibli les perspectives fondamentales du gaz.