Le vaste plan de privatisations, prévu dans l'accord récent entre Athènes et l'UE, sera réalisé "comme convenu", a assuré mercredi le ministre grec de l'Economie sortant Georges Stathakis.
"Les accords convenus sont convenus et seront appliqués", a indiqué le ministre lors d'une conférence de presse portant sur le bilan de son portefeuille.
Le ministre répondait à une question sur la privatisation prévue du port du Pirée et d'autres ports et aéroports régionaux, des projets qui ont soulevé des réactions au sein du parti de la Gauche radicale Syriza, dirigé par le Premier ministre sortant Alexis Tsipras.
L'accord conclu entre Athènes et l'UE prévoit la réalisation d'un ambitieux programme de ventes d'actifs publics d'ici fin 2017 et qui, à terme, doit apporter 50 milliards d'euros, dont 50% doivent servir à recapitaliser les banques.
Les ports du Pirée et de Thessalonique, mais aussi la compagnie de chemin de fer et le gestionnaire du réseau passeront dans le privé.
Le gouvernement a promis de ne pas brader ses actifs dans l'urgence mais il devrait relancer des projets de privatisations qu'il avait gelés à son arrivée au pouvoir fin janvier.
Georges Stathakis qui est également député, est l'un des proches du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a démissionné la semaine dernière, dans l'espoir de raffermir sa majorité avec des élections anticipées, organisées probablement en septembre.
Le nouvel accord entre Athènes et l'UE signé à la mi-juillet par le gouvernement d'Alexis Tsipras, a provoqué la scission de Syriza: 25 députés sur 149 au total ont quitté le parti pour en créer un autre, l'Unité populaire, sous l'égide de l'eurosceptique Panagiotis Lafazanis.
Mercredi, 53 membres sur les 201 du comité central du Syriza ont quitté le parti pour joindre également l'Unité populaire.
La date définitive des élections anticipées sera annoncé officiellement d'ici à la fin de la semaine par le président de la République, Prokopis Pavlopoulos.