Wall Street a ouvert en légère baisse vendredi, les investisseurs restant prudents à moins d'une semaine de la décision de la Réserve fédérale (Fed) de monter ou non ses taux d'intérêt: le Dow Jones perdait 0,52% et le Nasdaq 0,67%.
Vers 14H05 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 84,35 points, à 16.246,05 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,11 points, à 4.764,14 points.
L'indice élargi S&P 500, particulièrement suivi par les investisseurs, cédait également 0,67%, soit 13 points, à 1.939,29 points.
Jeudi, la Bourse de New York avait fini la séance en petite hausse, portée par la remontée du marché pétrolier, et peut-être l'espoir d'un maintien des taux au plus bas: le Dow Jones avait gagné 0,47% à 16.330,40 points et le Nasdaq 0,84% à 4.796,25 points.
"Dans le monde entier la conviction des investisseurs est limitée par la décision très attendue de la Fed la semaine prochaine, avec une très grande incertitude sur le début d'une hausse du taux de référence", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.
Chez Briefing.com, Patrick O'Hare a souligné que la plupart des marchés asiatiques avaient fini la journée en légère baisse, tandis que les marchés européens s'orientaient plutôt en repli, par prudence avant de découvrir ce weekend les chiffres chinois sur les ventes de détail et la production industrielle, puis la décision de la Fed jeudi.
"Ce n'est pas la peine de jouer aux héros à la veille du weekend vu les incertitudes sur la Chine et la Fed", a-t-il noté, en relevant également que l'ouverture en baisse des prix du pétrole constituait une incitation supplémentaire à la prudence.
Certes les prix à la production aux Etats-Unis ont heureusement surpris en restant stables en août, en dépit de la rechute des prix de l'énergie, mais "on devrait se retenir de tout enthousiasme, vu que l'indice est en repli de 0,8% sur un an", a noté M. O'Hare.
L'indice des prix à la production est une composante de l'inflation, que la Fed espère voir remonter à un rythme de 2% annuel.
- Les consommateurs inquiètent -
Par ailleurs les investisseurs ont été déçus par une nette baisse du moral des ménages américains en septembre par rapport à août, qui s'établit à 85,7, en recul de 6,2 points alors que seulement 0,4 point était escompté.
Ce chiffre était très attendu, M. O'Hare y voyant "la première bonne indication de l'impact de la chute du marché en août et de la volatilité qui a suivi sur l'attitude des consommateurs".
Du côté des valeurs, le constructeur Fiat Chrysler perdait 0,62% à 14,50 dollars, alors qu'il est engagé dans des négociations salariales tendues avec ses principaux syndicats, à l'approche d'une date limite mardi.
Google (NASDAQ:GOOGL), qui a lancé son service de paiements Android Pay, plus ambitieux que le Google Wallet lancé en 2011, cédait 0,54% à 647,57 dollars.
La société de services pétroliers Halliburton perdait 1,22% à 37,12 dollars. Selon le New York Post, les autorités de la concurrence lui demandent, comme condition de son rachat de Baker Hughes (-1,62% à 52,81 dollars), de trouver un acheteur unique pour des actifs valorisés à quelque 7,5 milliards de dollars.
Marvell Technology, un fabricant de puces informatiques, dégringolait de 17,25% à 8,73 dollars après avoir annoncé qu'il retardait la publication de ses résultats trimestriels pour vérifier certaines données de son chiffre d'affaires.
Le spécialiste des en-cas Mondelez cédait 0,40% à 42,21 dollars, bien que l'investisseur activiste Bill Ackman eut vanté sur la chaîne de télévision CNBC sa prise de participation, justifiée selon lui par les résultats de l'entreprise et la possibilité d'un éventuel rachat par son ancienne maison mère Kraft Heinz.
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,178%, contre 2,227% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,935%, contre 2,990% auparavant.