Le gouvernement espagnol a approuvé vendredi le train de mesures annoncé mercredi par son chef Mariano Rajoy prévoyant de récupérer 65 milliards d'euros d'ici fin 2014, en réformant l'administration et par une hausse de la TVA qui entrera en vigueur dès le 1er septembre.
L'Espagne "traverse des moments parmi les plus difficiles et dramatiques de son histoire", a affirmé la porte-parole du gouvernement Soraya Sanz Santamaria, pour justifier ce plan drastique, à l'issue du Conseil des ministres.
Ce Conseil était présidé par le roi Juan Carlos, pour la première fois depuis le retour au pouvoir de la droite il y a six mois.
Parmi les mesures phares de ce plan, la hausse de la TVA "entrera en vigueur à partir du mois de septembre", a affirmé le ministre du Budget Cristobal Montoro.
Elle passe de 18 à 21% pour la plupart des produits et de 8 à 10% notamment pour le tourisme. La TVA super-réduite de 4% qui concerne les produits de première nécessité est maintenue.
"A partir du 1er janvier 2013, la déduction fiscale pour l'acquisition d'un logement sera supprimée", a ajouté le ministre, qui a également confirmé la hausse de la taxe sur le tabac.
Autre réforme importante adoptée en Conseil des ministres, celle de l'administration publique qui prévoit une économie de 3,5 milliards d'euros et une réduction de 30% des conseillers locaux.
Il s'agit également de "simplifier les structures" et de rapprocher le régime de la fonction publique de celui du secteur privé, a-t-il ajouté.
M. Montoro a confirmé la suppression de la prime de Noël, équivalente à un mois de salaire, pour les fonctionnaires, une réduction du nombre de jours non travaillés, hors jours fériés.
Ce nouveau tour de vis s'ajoute à un budget 2012 d'une rigueur déjà historique, prévoyant 27,3 milliards d'euros d'économies.
Très en colère, les syndicats UGT et CCOO ont annoncé une nouvelle journée de manifestations dans toute l'Espagne le 19 juillet.