TOKYO (Reuters) - Les progrès en matière de développement humain sont fragiles et la lutte contre la pauvreté réclame un effort coordonné au niveau international, souligne le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans son rapport annuel.
"Les capacités peuvent être renforcées et les choix protégés au niveau national, mais les mesures nationales sont plus facilement mises en oeuvre dans le cadre d'engagements au niveau mondial", estime l'organisation dans ce Rapport sur le développement humain 2014 présenté jeudi à Tokyo.
Selon le Pnud, plus de 2,2 milliards de personnes, soit 15% de la population mondiale, sont pauvres ou vivent dans un quasi-dénuement.
Plus de 1,5 milliard de personnes - soit la moitié de la main-d'oeuvre mondiale - sont dans une situation d'emploi "informelle" ou précaire.
"Il est inacceptable que tant de gens vivent encore dans une extrême pauvreté ou y soient très exposés", a déclaré l'administratrice du Pnud, Helen Clark, ancienne chef du gouvernement néo-zélandais. "Ce n'est pas le moment de renoncer au développement", a-t-elle dit.
Ce rapport survient en plein débat sur la création d'un nouvel agenda de développement, après l'échéance des objectifs du Millénaire pour le développement en 2015.
Le Pnud souligne que des menaces telles que les crises financières, les fluctuations du prix des denrées alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits, constituent un obstacle majeur au progrès.
"Réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations dans ce domaine doit demeurer l'objectif central du programme pour l'après-2015", dit le texte.
"L'éradication de la pauvreté ne se limite pas à atteindre un taux de pauvreté zéro, mais à le maintenir."
(Minami Funakoshi, avec Katie Forster, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)