PARIS (Reuters) - Une nouvelle défection frappe lundi le parti écologiste EELV, avec l'annonce du départ de Denis Baupin, le vice-président de l'Assemblée expliquant de moins en moins partager "les choix stratégiques du mouvement".
Ce départ vide encore davantage de sa substance un parti durement affecté par une année 2015 noire, qui a vu de nombreux responsables quitter le mouvement.
"J'ai décidé de ne pas renouveler ma cotisation et donc de démissionner d'EELV" (Europe Écologie-Les Verts), écrit Denis Baupin sur sa page Facebook (NASDAQ:FB) dans une lettre adressée au secrétaire national du parti David Cormand.
"Je n'ai pas pris cette décision le cœur léger, car cela fait maintenant plus de 27 ans que j'en suis membre, espérant lui avoir été utile", ajoute-t-il. "Je partage de moins en moins les choix stratégiques du mouvement, même si je n'en méconnais pas les raisons"
En février, l'entrée au gouvernement d'Emmanuelle Cosse - l'épouse de Denis Baupin et ex-secrétaire nationale du mouvement - comme ministre du Logement a achevé de plonger le parti dans la crise, cette dernière se "mettant en retrait" du parti.
Le positionnement d'EELV à l'égard du pouvoir est cause de profondes divisions depuis le départ de Cécile Duflot du gouvernement lors du remaniement qui a conduit Manuel Valls à Matignon, au printemps 2014.
Cette année, le remaniement de février a vu d'autres démissionnaires du parti entrer au gouvernement, Barbara Pompili, partie en septembre, et Jean-Vincent Placé, qui l'a quitté en août aux côtés de François de Rugy.
(Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)