La Bourse de Paris devrait célébrer Noël dans le calme et la bonne humeur, après avoir été rassurée par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) d'amorcer en douceur la réduction de son soutien à l'économie.Sur la semaine écoulée, l'indice CAC 40 a gagné 3,30% pour terminer vendredi à 4.193,77 points. Ses gains depuis le 1er janvier sont portés à 15,18%.La semaine prochaine, la place parisienne n'ouvrira que pour une demi-séance le mardi 24 décembre et sera complètement fermée les 25 et 26.Dans un marché largement déserté par les investisseurs pour la trêve des confiseurs, la cote devrait évoluer sans trop d'à-coups."Le marché devrait être très calme la semaine prochaine", puisqu'il n'y aura que peu de publications, affirme Franz Wenzel, responsable de la stratégie d'investissement chez Axa IM.Pendant les fêtes, "les volumes devraient s'estomper, avec peut-être quelques réactions au hasard des rumeurs, mais ce sera plus du bruit que du fondamental", selon lui.Quelques indicateurs devraient apporter quand même un peu d'animation. Lundi seront publiés aux Etats-Unis, les dépenses et revenus des ménages en novembre et la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour décembre.Pour le réveillon du 24, les investisseurs encore présents pourront se pencher sur la deuxième estimation de la croissance au 3e trimestre pour la France, ainsi que les dépenses de consommation des ménages en novembre, tandis qu'outre-Atlantique les commandes de biens durables en novembre ainsi que les ventes de logements seront publiées.La semaine à venir devrait contraster avec celle qui s'achève et qui a été marquée par ce qui restera sans doute comme l'une des actualités majeures de 2013 sur les marchés, à savoir le début d'une réduction des achats d'actifs par la Fed."Les marchés devraient démarrer 2014 du bon pied".A l'issue de deux jours de réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) à Washington, la Réserve fédérale a en effet annoncé jeudi qu'elle réduisait de 85 à 75 milliards le montant de ses rachats d'actifs mensuels auxquels elle procède depuis plus d'un an pour desserrer l'étau du crédit et soutenir l'activité.A partir de janvier, la Banque achètera 40 milliards de bons du Trésor (contre 45 auparavant) et 35 milliards de titres adossés à des créances hypothécaires (contre 40 jusqu'à présent). "L'événement majeur de la semaine écoulée a été la décision de la Fed, un événement d'autant plus important qu'il a accompagné toute l'année 2013 quasiment", souligne M. Wenzel.Après avoir alimenté la prudence ces deux ou trois dernières semaines, une fois prise, cette décision constitue "plutôt une bonne nouvelle. La Fed a bien insisté sur le fait que le taux de chômage de 6,5% n'était pas un chiffre magique et qui entraînerait une remontée automatique des taux directeurs. Cela a du coup calmé le marché et lui a même donné un petit coup de pouce", ajoute-t-il."Les marchés avancent vers la fin de l'année sur une note positive, même si la Fed a franchi plus tôt que prévu un premier pas dans le processus de rachat d'actifs", observent également les économistes de BNP Paribas dans une note."La Fed a réussi son exercice de communication", écrivent aussi les économistes de Crédit Mutuel CIC, dans une note.L'autre nouvelle importante a été "la réélection de la chancelière allemande Angela Merkel" et dans la foulée le "petit pas vers l'union bancaire qui fait peu à peu sa réapparition sur les radars", a également jugé M. Wenzel. "Cette union est une condition nécessaire pour que la zone euro puisse progresser, même si c'est à un rythme d'escargot", précise-t-il.Selon lui, "les perspectives sont plutôt bonnes" pour le début 2014. "Les marchés sont légèrement au-delà de leur juste valeur, ce qui ne devrait pas pour autant entraîner un mouvement de baisse dans les mois à venir".Et de conclure: "Les derniers chiffres macroéconomiques rassurent les marchés qui devraient démarrer 2014 du bon pied".