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Pour l'Argentine, la dette due aux fonds "vautours" s'alourdit

Publié le 06/06/2015 17:56
Mis à jour le 06/06/2015 18:00
Affiche sur un mur de Buenos Aires, le 12 août 2014, contre les décisions du juge américain Thomas Griesa en faveur des 'fonds vautours' qui ont spéculé sur la dette argentine en défault (Photo Leo la Valle. AFP)

Affiche sur un mur de Buenos Aires, le 12 août 2014, contre les décisions du juge américain Thomas Griesa en faveur des 'fonds vautours' qui ont spéculé sur la dette argentine en défault (Photo Leo la Valle. AFP)

L'Argentine, qui a renégocié sa dette avec 93% de ses créanciers privés, a enregistré vendredi un nouveau revers devant la justice américaine, qui a porté à près de 7 milliards de dollars son obligation de remboursement aux fonds "vautours".

Vendredi soir, le juge américain Thomas Griesa a condamné l'Argentine à payer 5,2 milliards de dollars (4,9 milliards d'euros) à plusieurs fonds "vautours" faisant partie des 7% de ses créanciers privés, rétifs depuis 13 ans à accorder toute remise de dette, ce qu'on consenti presque tous les créanciers.

Cette somme s'additionne à la condamnation, voici un an, de Buenos Aires à verser 1,33 milliard de dollars à des fonds spéculatifs menés par NML Capital et Aurelius.

Buenos Aires a regretté une "décision lamentable" du juge Thomas Griesa et aussitôt annoncé son intention de faire appel du jugement de vendredi contre "une nouvelle décision illégale du juge Griesa, et réitère sa volonté de conclure un accord juste, équitable, légal avec 100% des créanciers".

Le gouvernement de la présidente de centre-gauche Cristina Kirchner se refuse à appliquer le premier jugement alors que les voies de recours sont épuisées, et l'Argentine se trouve depuis 2014 en défaut de paiement partiel, car le juge Griesa a bloqué en représailles le versement des échéances de dette aux 93% de créanciers restructurés.

"Cela devait arriver, ce n'était qu'une question de temps. Cela ne change rien à la situation de l'Argentine. Il est clair que le gouvernement actuel ne va rien faire. le prochain président devra s'asseoir pour négocier", a estimé l'économiste argentin Nicolas Dujovne.

- Gagner du temps -

Suivant la même logique que pour les fonds NML et Aurelius, le vieux magistrat new-yorkais, 84 ans, a rendu un jugement de 26 pages qui contraint le pays sud-américain à verser 100% de la valeur des obligations de dette achetées à bas prix après la faillite du pays en 2001.

En rendant ce jugement, il a fait droit aux 36 plaintes, réunissant au total environ 500 créanciers, qui demandaient à être payés de manière prioritaire, de la même façon que NML et Aurelius.

La résolution du litige entre les fonds "vautours" et le gouvernement argentin était attendue pour début 2015, mais Mme Kirchner a choisi de tenir tête à ces fonds, de gagner du temps et de ne rien signer avant la fin de son mandat, en décembre, laissant à son successeur la lourde responsabilité de trouver une issue au contentieux.

Après la faillite de 2001, 93% de ses créanciers privés ont consenti un allègement de dette considérable pour permettre à l'Argentine, 3e économie d'Amérique latine après le Brésil et le Mexique, de se redresser.

Les jugements du juge Griesa ne correspondent qu'à une partie de la dette non restructurée, sous législation américaine, avertit l'économiste argentin. "Les détenteurs de bons (qui ont obtenu gain de cause vendredi) ne représentent qu'un tiers des +holdouts+ total", dit-il. D'autres détenteurs de bons, notamment émis selon la législation britannique, peuvent encore formuler des réclamations.

L'Argentine, pays peu endetté, a les moyens de solutionner le litige. "C'est un problème simple à résoudre, mais il faut entamer une négociation de bonne foi", recommande Nicolas Dujovne.

Le versement des 7 milliards de dollars entamerait dangereusement les réserves de devises de l'Argentine, qui a régulièrement puisé dans cette manne pour régler des échéances de dette au cours des 10 dernières années.

Sur le front de la dette publique, l'Argentine a remboursé tout ou partie de ses obligations, vis à vis de la Banque mondiale et du FMI, et signé l'an dernier un accord avec le Club de Paris, fixant un échéancier de versement qu'elle a respecté jusqu'ici.

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