SEATTLE (Reuters) - General Electric (NYSE:GE) a commencé à tester des drones autonomes et des "robots d'exploration" conçus pour l'inspection de raffineries, d'usines, de chemins de fer et d'autres équipements industriels dans l'espoir de mettre la main sur un marché évalué à environ 40 milliards de dollars (36 milliards d'euros) par an.
Le conglomérat a effectué des essais auprès de clients au cours desquels des drones aériens et des robots ont pu se déplacer autour et à l'intérieur de sites éloignés ou dangereux, raconte à Reuters Alex Tepper, directeur commercial d'Avitas Systems, une start-up créée par GE pour cette activité.
Ces robots et drones ont pu prendre des photos montrant par exemple des éléments de corrosion ou de relever des données liées à la température, aux vibrations ou au gaz qui sont analysées par des algorithmes et une intelligence artificielle.
GE devrait présenter officiellement cette nouvelle activité, axée sur les secteurs du pétrole, du gaz, du transport et de l'énergie, ce mardi lors d'une conférence à Berlin.
Le groupe américain n'est pas le premier à combiner intelligence artificielle et robotique au service de l'inspection de sites industriels. IBM (NYSE:IBM) travaille depuis environ un an sur des systèmes connectés à son programme d'intelligence artificielle Watson et a lancé des projets en ce sens en mars.
IBM a notamment testé des caméras reliées à Watson et capables d'identifier des défauts sur des composants électroniques ou sur des chaînes de montage dans des usines en Chine et à Taiwan.
Selon GE, sa division Avitas réunira l'analyse informatique et l'intelligence artificielle à sa connaissance des systèmes industriels et ses activités d'inspection actuels.
"Nous connaissons très bien cet équipement, de sorte que nous pouvons programmer les robots, quel qu'en soit le type, afin de recueillir les informations dont nous avons besoin pour une inspection", a déclaré Alex Tepper.
(Alwyn Scott, Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)