PARIS (Reuters) - Le gouvernement a renoncé mardi à une réforme sur les conditions d'attribution de l'allocation adulte handicapés (AAH), qui provoquait la colère des associations.
"Je viens d'annoncer le retrait de la mesure qui modifiait le calcul de l'#AAH. Le gvt a entendu les inquiétudes des personnes handicapées", a déclaré la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, Ségolène Neuville, sur son compte Twitter.
La loi de Finances 2016 prévoyait que l'allocation adulte handicapé, actuellement de 807,65 euros par mois, soit minorée des revenus des comptes d'épargne pour l'aligner sur les autres minima sociaux.
Lors de la séance des questions à l'Assemblée, la députée UDI de Polynésie française Maina Sage a affirmé que cette mesure "conduira à une baisse de l'allocation, de 105 à 179 euros par mois" pour "210.000 personnes".
Or, "le montant de l'allocation est inférieur au seuil de pauvreté", a-t-elle expliqué.
L'Association des paralysés de France a lancé une pétition intitulée "Stop à l'indécence" qui avait recueilli mardi plus de 33.500 signatures.
"Pour une poignée d'euros issus des intérêts sur livret (maximum 205 euros par an), le gouvernement est-il prêt à sacrifier des centaines de milliers de personnes en situation de handicap parmi les plus vulnérables ?", demande-t-elle.
(Gérard Bon, avec Jean-Baptiste Vey, édité par Jean-Stéphane Brosse)