Les investisseurs du monde entier placent la Chine en première place pour leurs projets mais sont sévères sur la nécessité selon eux d'y améliorer la protection de la propriété intellectuelle et d'y réduire la corruption, selon une étude du cabinet PriceWaterhouseCoopers (PwC).
La Chine remporte 56% de suffrages auprès de 227 investisseurs de pays tant développés qu'émergents interrogés sur les trois marchés où ils investiraient parmi une liste de neuf.
Le Brésil arrive en deuxième position (52%), suivi de l'Inde (37%), des Etats-Unis (34%) et du Mexique (26%). Les autres marchés pris en compte par PwC sont la Turquie (25%), la Russie (19%), l'Indonésie (12%) et l'Afrique du Sud (11%).
Mais 73% d'entre eux voudraient que le gouvernement chinois soit plus transparent et améliore sa lutte contre la corruption. Le souhait arrivant en deuxième place est une moindre intervention des autorités dans l'économie et un renforcement de la concurrence dans le secteur privé. Le troisième concerne une accélération de la réforme des marchés des capitaux.
Interrogés sur l'évolution des pratiques de la réglementation chinoise au cours des trois dernières années, les patrons sont nombreux à considérer que rien n'a changé ou que la situation s'est aggravée.
Concernant par exemple la protection de la propriété intellectuelle, 44% estiment que rien n'a changé et 16% que la situation a empiré. 14% trouvent qu'elle s'est améliorée et 26% ne sont pas sûrs.
La réglementation en matière budgétaire et fiscale est jugée sans changement par 52% des patrons interrogés et en détérioration par 7% tandis que 11% voient une amélioration.
La réglementation relative aux investisseurs étrangers est considérée comme n'ayant pas évolué par 42% des répondants tandis que 25% ressentent un mieux depuis trois ans et 10% estiment qu'elle est moins favorable.
Quant à la réglementation des marchés des capitaux, ils sont 28% à voir une amélioration et seulement 4% une détérioration.
L'enquête a été réalisée auprès de 227 dirigeants du panel Global CEO de PwC, interrogés début 2013. Ce panel est constitué d'une sélection d'entreprises multinationales, tous secteurs, tailles et pays confondus (tant dans les économies développées qu'émergentes). Il regroupe à la fois des entreprises opérant en Chine et des entreprises n'y opérant pas.