Le constructeur automobile français Renault va devoir ralentir la production sur son site de Busan, en Corée du Sud, faute de recevoir suffisamment de pièces en provenance du Japon où l'économie a été perturbée par le séisme, tandis que PSA reste épargné pour l'instant.
L'usine de Renault Samsung Motors, filiale à 80,1% de Renault, va devoir "réduire les heures supplémentaires", ce qui va entraîner une baisse de sa production de l'ordre de 15 à 20%, faute de recevoir des moteurs et des boites de vitesse du Japon, a indiqué un porte-parole de Renault.
Ce site a une capacité de production mensuelle de 20.000 véhicules et produit des SM3, des SM5, SM7, des Fluence et des Koléos, selon le site internet de Renault. Plus de 2.500 salariés y travaillent.
Le séisme n'a en revanche pas d'impact sur les autres sites du groupe, a précisé le porte-parole. Les pièces en provenance du Japon sont en effet acheminées par bateau en Europe, ce qui offre un délai de quatre à six semaines "pour trouver des solutions" en cas d'éventuels problèmes d'approvisionnement.
De son côté, PSA Peugeot Citroën, qui travaille avec 12 fournisseurs au Japon, n'est pas touché, a indiqué un porte-parole.
La plupart des pièces en provenance du Japon --de l'électronique à forte valeur ajoutée-- est acheminée par bateau, a-t-il précisé, même si une petite partie l'est aussi par avion.
"Pour l'instant, il n'y a pas de problème avéré", a fait savoir le porte-parole de PSA.
Les deux groupes ont mis en place des cellules de crise au niveau des achats pour suivre l'évolution de la situation.