ANKARA (Reuters) - Le revirement des Etats-Unis, qui ont dénoncé mardi l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, n'affectera pas les exportations pétrolières de la République islamique, a assuré jeudi le ministre du Pétrole.
"La décision de Trump n'aura aucun impact sur nos exportations de pétrole (...) Il s'agit maintenant d'une période historique", a déclaré Bijan Zanganehat sur l'antenne de la télévision publique.
"Si des étrangers investissent en Iran, le développement de notre secteur pétrolier ira plus vite. Sinon, nous ne mourrons pas (...) Je m'attends à ce que la production reste la même jusqu'à la fin de cette année", a-t-il ajouté. L'année iranienne s'achève le 20 mars.
En dénonçant l'accord de Vienne, Donald Trump a promis non seulement de rétablir les sanctions levées depuis son entrée en vigueur, mais de les porter à leur "plus haut niveau".
Washington a précisé qu'elles seraient rétablies à l'issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours et qu'elles concerneraient notamment le secteur pétrolier ainsi que les transactions en dollar avec la banque centrale iranienne.
Le département du Trésor a annoncé dès jeudi que six personnes et trois entreprises impliquées dans des opérations financières au profit de la force Al Qods, corps d'élite des gardiens de la Révolution iranienne, effectuées avec l'aide de la banque centrale de Téhéran, seraient visées.
Avant l'accord de 2015, les sanctions internationales ont fait baisser les exportations de pétrole iraniennes d'un million de barils par jour (bjp), mais la République islamique est redevenue devenue depuis un acteur majeur du secteur avec une production de 3,81 millions de bpj en mars 2018.
(Parisa Hafezi, Jean-Philippe Lefief pour le service français)