PARIS (Reuters) - L'épidémie liée au nouveau coronavirus est désormais sous contrôle en France, a estimé vendredi le président du conseil scientifique COVID-19, le professeur Jean-François Delfraissy, en évoquant un ralentissement de la circulation du virus et la disponibilité des moyens de gestion de sa propagation.
"Actuellement (...) l'épidémie est contrôlée", a-t-il déclaré sur France inter.
"Le virus continue à circuler (...) en particulier dans certaines régions (...) mais il circule à une petite vitesse", a souligné Jean-François Delfraissy en précisant que le nombre de nouveaux cas de contamination enregistrés chaque jour s'élevait à environ un millier, contre environ 80.000 début mars avant le confinement.
"Et puis surtout on a tous les outils pour dépister ces nouveaux cas, on a les tests, on a tout un système ensuite d'isolement et (...) pour pouvoir tracer les cas positifs" et leurs contacts afin de repérer et de contrôler les nouveaux foyers, a-t-il expliqué.
Dans son nouvel avis rendu public jeudi, qui tient compte de l'évolution de la situation sanitaire avec la fin du confinement, le conseil scientifique préconise un plan de prévention "permettant de préparer des mesures qui pourront être activées graduellement ou massivement selon les caractéristiques de l'épidémie dans les semaines et mois qui viennent".
Mais "quoi qu'il arrive, on ne pourra pas refaire un confinement généralisé en France", explique Jean-François Delfraissy dans un entretien publié dans Le Parisien daté de vendredi.
"La première fois, il était indispensable, on n'avait pas le choix, mais le prix à payer est trop lourd. La population ne l'accepterait sûrement pas, les conséquences économiques seraient majeures et, même d'un point de vue sanitaire, cela n'est pas souhaitable", précise-t-il.
Au-delà du plan de prévention à mettre en place, "il faut conserver les mesures" barrière (port du masque dans les transports, distanciation physique et lavage régulier des mains), et ce, "pendant longtemps", a-t-il souligné sur France Inter.
"On se relâche un peu et c'est normal, c'est humain, le tout est qu'on ne se relâche pas trop", a-t-il prévenu.
(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)