Sept organisations représentant salariés, étudiants et lycéens ont appelé mercredi à une nouvelle journée d'action le 28 avril pour réclamer le retrait de la loi travail, à l'issue d'une intersyndicale qui s'est tenue dans la soirée.
Dans un communiqué commun, les organisations de salariés CGT, FO, FSU, Solidaires, d’étudiants Unef et de lycéens UNL et Fidl "réaffirment fermement leurs revendications de retrait de ce projet de régression sociale" et appellent à "une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le 28 avril", après celle déjà prévue le 9.
"Face à l'entêtement du gouvernement à maintenir son projet, la détermination reste intacte et soutenue massivement par l'opinion publique", écrivent-elles.
"Grâce aux mobilisations, le gouvernement a reçu les organisations de jeunesse. Il doit maintenant répondre à leurs exigences. Les organisations syndicales seront vigilantes aux annonces qui seront faites par le Premier ministre la semaine prochaine", ajoute le communiqué.
Les organisations de jeunesse ont été reçues mercredi par les ministres de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, son collègue chargé de la Jeunesse Patrick Kanner et la ministre du Travail Myriam El Khomri, avant de rencontrer le Premier ministre ces prochains jours. Elles ont exigé des mesures concrètes pour lutter contre la précarité des jeunes. "Des désaccords persistent", a déclaré à l'issue de la rencontre, le président de l'Unef, William Martinet.
Les sept organisations "réaffirment fermement leurs revendications de retrait de ce projet de régression sociale et la nécessité d'obtenir de nouveaux droits".
Elles jugent le texte "irrespectueux des droits, conditions de travail et de vie des générations actuelles et à venir", ajoutant que "la flexibilité et la précarité n'ont jamais été facteur de progrès et d'emploi".
En attendant la nouvelle journée d'action du 28, "la mobilisation du 9 avril doit unifier toutes les catégories sociales et professionnelles, toutes celles et tous ceux qui luttent pour le retrait de ce projet de loi et exigent des mesures de progrès social. Le gouvernement doit répondre", soulignent-elles.
Entre ces deux dates, "elles appellent à multiplier les initiatives pour faire entendre leurs revendications, préparer activement cette journée de grève et mobilisation par des rassemblements, interpellations de parlementaires, des manifestations et actions initiées au niveau local".
La contestation contre le projet de loi travail est dans sa cinquième semaine, avec les organisations de jeunesse comme fer de lance. Le texte est examiné depuis mardi en commission à l'Assemblée nationale. Le 31 mars, les plus importante manifestations depuis le début du mouvement avaient rassemblé 390.000 opposants à la loi Travail, selon les autorités et 1,2 million selon les syndicats.