(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi, marquant une pause à l'image de Wall Street, après sept séances de hausse d'affilée.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,52% (25,40 points) à 4.899,46 points. À Francfort, le Dax a cédé 0,31% et à Londres, le FTSE a reculé de 0,34%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a relâché 0,43%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,38% et le Stoxx 600 0,37%.
A la clôture en Europe, Wall Street reprend son souffle après cinq records de clôture d'affilée pour le Dow Jones et le S&P et sept pour le Nasdaq. Les pertes sont toutefois limitées par de bons indicateurs économiques.
La tendance en Europe a surtout été animée par les résultats d'entreprise.
Schneider a perdu 4,17%, plus forte baisse du CAC 40 et de l'EuroStoxx 50, après avoir annoncé des résultats annuels globalement conformes aux anticipations mais des objectifs pour 2017 jugés trop prudents.
A l'inverse, Cap Gemini (PA:CAPP) a pris 3,05%, le numéro un européen des services informatiques ayant proposé un dividende supérieur aux attentes après avoir promis d'améliorer encore cette année une marge opérationnelle pourtant déjà dans le haut de sa fourchette de prévision en 2016.
Le titre a contribué à la hausse du secteur européen des technologies (+0,46%), également porté par la vive progression d'Ericsson (ST:ERICb) (+4,42%), la plus forte hausse du FTSEurofirst 300 et du Stoxx 600.
Le directeur général de son concurrent Cisco, Chuck Robbins, a dit au Financial Times qu'il était "prêt à envisager toute acquisition qui alimente notre croissance stratégique". D'après un analyste, la rumeur a vite fait du spécialiste suédois des équipements de réseaux télécoms une cible potentielle.
A Francfort, Hugo Boss (DE:BOSSn) a pris 6,56% en réaction à des informations de presse selon lesquelles la holding belge Groupe Bruxelles Lambert (GBL) est entrée au capital du groupe de mode.
La hausse est encore plus spectaculaire pour Air France-KLM, qui a gagné 12,6% à la suite de sa promesse d'augmenter ses capacités sur un marché bien orienté et d'intensifier la réduction de ses coûts.
Sur le marché des changes, le dollar reflue aussi bien face à un panier de devises de référence que face à l'euro ou au yen, après avoir atteint ses plus hauts niveaux depuis un mois, victime de prises de profits dans l'incertitude sur la date de la prochaine hausse de taux de la Fed.
Les cours du pétrole perdent du terrain tout en se maintenant à l'intérieur d'une marge étroite de fluctuation, pris entre les efforts de réduction de la production conduits par l'Opep et la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Sur le marché obligataire, les rendements italiens et espagnols retombent, les "minutes" de la réunion du 17 février de la Banque centrale européenne montrant qu'elle est prête à modifier la proportion d'obligations rachetées à chaque pays, si les conditions de marché le permettent.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bénoît Van Overstraeten)