Investing.com - Les prix du pétrole ont baissé de manière considérable durant le mois de novembre alors que les pays importateurs de pétrole comme les États-Unis ont graduellement entrepris d'influencer les cours.
En effet, le président américain a depuis un moment tenté, et cela, à plusieurs reprises de pousser les pays producteurs, notamment les membres de l'OPEP, à prendre des mesures pour réduire les prix du pétrole qu'il juge élevés.
Les États-Unis ont tout d'abord appelé le cartel à augmenter sa production avant de décider de passer à l'étape supérieure. Ces derniers jours, Joe Biden a annoncé la possibilité de mettre sur le marché une partie des réserves stratégiques de pétrole du pays.
Aujourd'hui, c'est chose faite alors que Biden compte mettre à disposition plus de 50 millions de barils de pétrole en collaboration avec d'autres pays consommateurs comme le Japon, l'Inde ou encore la Chine.
La demande en pétrole en danger
Les pays consommateurs de pétrole se plaignent que les prix élevés risquent de détruire la demande en rendant la reprise économique plus difficile et l'inflation plus élevée. Il est à noter que les prix du pétrole se répercutent à tous les niveaux de l'économie notamment au niveau du transport.
L'approche de l'hiver et la baisse importante des températures avait fait croire à une possible augmentation de la demande vu les prix élevés des autres sources énergétiques notamment le gaz naturel et le charbon. Ces derniers ont cependant vu leurs cours baisser depuis leurs pics en octobre.
Cependant, avec l'accroissement des contaminations et l'augmentation des cas de covid à travers le continent européen, les craintes s'accumulent vu la possibilité d'un retour vers des restrictions sanitaires plus stricts voir vers des confinements qui engendreraient une baisse de l'activité économique.
L'offre en pétrole reste faible
Le différentiel entre la demande et l'offre s'est accentué durant ces derniers mois tandis que la reprise économique se poursuivait de plus belles alors que la production de pétrole ne suivait pas. Ce manque a créé de nombreuses pénuries et la hausse constatée jusqu'à maintenant.
De leur côté, les pays producteurs ont à plusieurs reprises maintenu leurs niveaux de production malgré les appels des États-Unis à mettre plus de barils sur le marché. L'OPEP a d'ailleurs publié des estimations de la demande à la baisse dans leur dernier rapport.
De plus, certains pays producteurs ont du mal à augmenter leur production vu le manque d'investissement et de maintenance des équipements pétroliers.
Quelle suite pour le marché du pétrole ?
En réponse aux actions américaines, l'OPEP+ a annoncé qu'elle pourrait repenser ses plans d'augmentation de la production. L'organisation pourrait décider d'augmenter la production dans une moindre mesure en réponse aux libérations de réserves stratégiques.
Toutefois, comme la demande est attendue à la hausse l'année prochaine, l'OPEP pourrait faire le nécessaire dès maintenant pour être en mesure de répondre à la demande de ses clients et de garder sa crédibilité face aux marchés.