Le gouvernement du Kurdistan irakien (KRG) a affirmé vendredi que les forces irakiennes s'apprêtaient à reprendre de force les champs de pétrole de la région de Kirkouk, que se disputent Bagdad et Erbil.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait démenti jeudi des préparatifs en vue d'une attaque militaire irakienne contre des positions kurdes, information qui avait poussé les forces kurdes à couper préventivement des routes.
"Nous sommes alarmés par la concentration de militaires irakiens et des (forces paramilitaires) du Hachd Chaabi à Bachir et Taz au sud de Kirkouk, avec des tanks, de l'artillerie lourde, des Humvees et des mortiers", affirme le Conseil de sécurité du KRG, l'instance de défense de la région autonome kurde.
"Ces forces se trouvent à 3 km des lignes de front des peshmergas (combattants kurdes) et (nos) services de renseignement indiquent leur intention de s'emparer des champs pétroliers, d'un aéroport et d'une base militaire", ajoutent les autorités kurdes.
Les Kurdes contrôlent depuis 2008 le champ pétrolier de Khormala et ceux de Havana et de Bay Hassan depuis 2014 --à la suite du chaos né de l'offensive des jihadistes.
"Nous appelons le gouvernement irakien à stopper l'agression de Hachd Chaabi à Kirkouk et au nord de Mossoul (...) et (appelons) la communauté internationale à dénoncer ces déploiements militaires et à appeler le gouvernement irakien à négocier", ajoutent les Kurdes.
Mercredi soir, les autorités kurdes avaient déjà fait état de préparatifs des forces irakiennes, disant craindre un assaut contre des régions disputées dans les provinces de Kirkouk et de Mossoul.