PARIS (Reuters) - Les discussions sur la préservation des activités d' Alstom (PA:ALSO) à Belfort "avancent" et le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, pourrait s'exprimer la semaine prochaine sur le sujet, a-t-on appris mercredi auprès de son entourage.
Le sort du site de Belfort, spécialisé dans la production de locomotives et où 400 emplois sont en jeu, s'est invité dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, après l'annonce par le groupe du transfert de ses activités en Alsace.
A moins de huit mois de l'élection présidentielle, ce dossier fait écho à l'échec du sauvetage des hauts-fourneaux de Florange, devenu pour une partie de la gauche le symbole de l'impuissance du pouvoir socialiste, voire d'une trahison.
"La solution sera trouvée pour maintenir une activité", a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, interrogé par BFM TV et RMC.
"Nous travaillons quasiment quotidiennement avec les syndicats", a-t-on par ailleurs déclaré à Reuters au secrétariat d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue. "Les choses avancent et le ministre pourrait s'exprimer la semaine prochaine."
Plusieurs rendez-vous sont d'ores et déjà prévus.
Le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, participera lundi à un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, convoqué à la demande des syndicats au siège du groupe, à Saint-Ouen, près de Paris.
"Nous voulons que le PDG nous expose son point de vue sur Belfort et sur la stratégie économique du groupe", a expliqué à Reuters André Fages, délégué syndical CFE-CGC. "Depuis l'annonce du 7 septembre (de la fermeture partielle du site de Belfort), nous n'avons aucune information de la direction."
Selon ce syndicaliste et une porte-parole du groupe, il est cependant peu probable que des solutions soient annoncées lors de cette réunion, qui sera suivie le lendemain d'un CCE ordinaire et d'une audition de Henri Poupart-Lafarge par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
"Alstom s'est engagé dans des discussions avec le gouvernement et on s'est donné jusqu'à la fin du mois. Aucune décision ne sera prise d'ici-là", a dit à Reuters une porte-parole du groupe. "Il n'y aura donc pas de décision annoncée au CCE puisqu'on sera encore en discussion avec le gouvernement."
Christophe Sirugue s'est pour sa part engagé à recevoir les syndicats d'Asltom pour leur présenter les solutions envisagées mais le secrétariat d'Etat à l'industrie n'était pas en mesure, mercredi, de donner une date pour ce rendez-vous.
(Emmanuel Jarry, avec Dominique Rodriguez, édité par Yves Clarisse)