PARIS (Reuters) - L'homme qui a été abattu samedi à l'aérogare d'Orly Sud, près de Paris, avait auparavant ouvert le feu sur des policiers lors d'un contrôle à Garges-lès-Gonesse, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
Un policier a été légèrement blessé lors de ce contrôle qui a dégénéré, a-t-il précisé.
"On peut relier au moment où je vous parle son identité à un contrôle d'identité qui a eu lieu ce matin à 6h50 à Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise, opéré par une patrouille de la circonscription de sécurité publique de Stains", a dit Bruno Le Roux, qui s'est rendu à l'aéroport d'Orly.
Ce "contrôle (...) a mal tourné puisqu'il a ouvert le feu sur un policier avec un pistolet à grenaille", a poursuivi le ministre de l'Intérieur. "Les blessures ne semblent pas d'une grande gravité."
L'agresseur était connu des services de police et de renseignements, a encore dit Bruno Le Roux, qui a refusé à ce stade de parler d'actes "terroristes".
Le même homme avait par ailleurs été "remarqué à Vitry pour un car-jacking et notamment dans un bar proférant des menaces pour ceux qui y étaient", a ajouté le ministre.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'est exprimé à ses côtés, a quant à lui donné des précisions sur l'agression d'une patrouille de trois militaires, dont une femme, à l'aéroport d'Orly.
"C'est l'aviatrice qui a été agressée par l'individu, qui l'a mise à terre, qui a essayé de lui dérober son arme. Elle a réussi à tenir mais ses deux camarades ont pensé nécessaire, ils ont eu raison, d'ouvrir le feu pour la protéger et surtout pour protéger tout le public qui était alentour", a-t-il déclaré.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces incidents.
(Simon Carraud, édité par Eric Faye)