Wall Street débutait la séance en baisse lundi, observant avec un malaise croissant la déroute persistante des prix du pétrole et les incertitudes sur la place de la Grèce en zone euro: le Dow Jones cédait 1,01% et le Nasdaq 0,80%.
Vers 15H15 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise Dow Jones Industrial Average, reculait de 179,65 points à 17.653,47 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 37,82 points à 4.689,05 points.
L'indice élargi S&P 500, le plus suivi par les investisseurs professionnels, se repliait de 1,07%, soit 22,11 points, à 2.036,09 points.
La Bourse new-yorkaise avait achevé sans conviction la première séance de l'année 2015 vendredi, des indicateurs économiques mondiaux sans éclat et l'absence de nombreux courtiers tempérant son élan: le Dow Jones avait gagné 0,06%, à 17.832,99 points, mais le Nasdaq avait lâché 0,20%, à 4.726,81 points.
Les investisseurs entament avec prudence la première semaine complète de l'année 2015, "confrontés à un nouveau plongeon des prix du pétrole et à des troubles politiques en Grèce qui pèsent sur l'humeur des marchés mondiaux", ont observé les analystes de Charles Schwab.
Les cours du pétrole coté à New York, le WTI, évoluaient à des niveaux inédits depuis presque six ans, sous les 51 dollars le baril, assommés par des inquiétudes sur l'abondance de l'offre et des perspectives de demande énergétique maussades. L'envol du dollar accentuait encore la pression.
La devise américaine grimpait en effet à son plus haut niveau depuis mars 2006 face à l'euro, qui s'affichait sous le seuil de 1,20 dollar, empêtré par des spéculations sur de nouvelles mesures de relance en Europe et une sortie de la Grèce de la zone euro.
La dissolution mercredi du Parlement grec a marqué le début d'un sprint électoral et de tractations politiques tous azimuts en vue des législatives du 25 janvier qui pourraient raviver des tensions au sein de la zone euro en cas de victoire du parti de gauche Syriza.
La chancelière Angela Merkel a suscité dimanche la controverse en Allemagne après une information de presse selon laquelle elle était prête à laisser sortir la Grèce de la zone euro en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche radicale dans ce pays.
Le calendrier économique était relativement vide aux Etats-Unis lundi, en dehors de la sortie des chiffres sur les ventes de voitures dans le pays en décembre.
La semaine sera surtout marquée aux Etats-Unis par la publication vendredi de chiffres mensuels toujours très attendus sur l'emploi américain, qui a montré de très nets signes d'embellie en 2014, et la sortie mercredi d'un compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) à la mi-décembre.
- Caterpillar plonge aussi -
Le constructeur Ford, qui a fait état de sa meilleure performance pour décembre depuis 2005 avec une petite hausse de ses ventes ce mois-là, lâchait toutefois 3,19% à 14,87 dollars après une baisse de la recommandation d'analystes de Citigroup.
Le géant General Motors, qui a fait également état d'un mois de décembre record depuis 2007, cédait lui 1,78% à 34,20 dollars. FCA US, ex Chrysler, reculait pour sa part de 2,31% à 11,42 dollars malgré un bon de 20% de ses ventes le mois dernier.
Les grands noms du secteur de l'énergie, durement éprouvé l'an passé par la chute des prix du brut, poursuivaient leur glissade: ExxonMobil abandonnait 1,78% à 91,15 dollars, Chevron 2,48% à 109,76 dollars, ConocoPhillips 2,63% à 67,10 dollars, Occidental Petroleum 3,03% à 78,21 dollars et Schlumberger 2,29% à 83,71 dollars.
Sanctionné par une baisse de recommandation pour son titre par les analystes de JPMorgan, en raison de son exposition au marché de l'énergie, le groupe d'engins de construction américain Caterpillar plombait l'indice Dow Jones, dont il est membre, baissant de 4,01% à 88,20 dollars.
Le marché obligataire progressait nettement. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,056%, contre 2,123% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,626% contre 2,697% à la précédente clôture.