Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont grimpé mardi, stimulés par des rapports non confirmés selon lesquels les autorités chinoises cherchaient des moyens d'assouplir la politique du "Zero-COVID" qui a perturbé la deuxième plus grande économie du monde toute l'année, ce qui pourrait stimuler la demande de brut.
Vers 09:05 ET (13:05 GMT), les contrats à terme sur le brute américain s'échangeaient en hausse de 2,9% à 89,03 $ le baril, tandis que le contrat sur le brent augmentait de 2,7% à 95,27 $.
Selon les rapports, le nouveau Politburo formera un comité chargé d'examiner les moyens d'assouplir la politique très restrictive du COVID qui a limité l'activité économique à chaque épidémie, pesant ainsi sur la demande de brut chez le plus grand importateur mondial.
Les importations de pétrole brut de la Chine pour les trois premiers trimestres de l'année ont chuté de 4,3 %, soit la première baisse annuelle pour cette période depuis au moins 2014.
La nouvelle intervient quelques jours seulement après que le président Xi Jinping a obtenu un troisième mandat de cinq ans, ce qui lui permet désormais de changer de cap sans s'exposer à un risque politique.
La faiblesse du dollar américain Dollar américain a contribué à la hausse des prix du brut avant la conclusion mercredi de la dernière réunion de politique générale de la Federal Reserve, les traders anticipant une position moins agressive de la banque centrale américaine en cette fin d'année.
Un dollar plus faible rend le pétrole libellé en dollars moins cher pour les acheteurs étrangers, ce qui devrait stimuler la demande de cette matière première.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a revu à la hausse ses prévisions concernant la demande mondiale de pétrole dans son World Oil Outlook 2022 publié lundi, indiquant que la demande mondiale atteindra 103 millions de barils par jour en 2023, soit 2,7 millions de barils par jour de plus qu'en 2022 et 1,4 million de barils par jour de plus que la prévision de l'année dernière.
Le ton positif de mardi fait suite aux deux indices de référence du pétrole qui ont affiché en octobre leurs premiers gains mensuels depuis mai, stimulés par l'OPEP+, qui comprend la Russie, qui a déclaré vouloir réduire sa production de 2 millions de barils par jour.
"Il est clair que les réductions d'offre annoncées par l'OPEP+ ont stabilisé le marché du pétrole dans une certaine mesure", ont déclaré les analystes d'ING (AS:INGA), dans une note.
"Cependant, le degré de stabilisation de cette action à moyen et long terme dépendra vraiment du plein impact de l'interdiction du pétrole russe par l'UE, qui entre en vigueur le 5 décembre pour le pétrole brut et le 5 février pour les produits raffinés."
Le American Petroleum Institute dévoilera plus tard dans la séance son estimation des stocks hebdomadaires de brut aux États-Unis, la semaine dernière ayant montré une accumulation de plus de 4,5 millions de barils.
Dans l'actualité des entreprises, Saudi Aramco (TADAWUL:2222) et BP (NYSE:BP) ont rejoint la longue liste des compagnies pétrolières qui ont annoncé des bénéfices exceptionnels au troisième trimestre.