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par Maha El Dahan, Alex Lawler et Ahmad Ghaddar
VIENNE (Reuters) - L'Arabie saoudite a décidé dimanche de baisser considérablement sa production de pétrole en juillet, une décision qui s'ajoute à un accord conclu au sein de l'Opep+ visant à limiter l'offre de brut jusqu'en 2024 alors que l'organisation et ses alliés cherchent à faire remonter les cours de l'or noir.
Le ministère saoudien de l'Energie a annoncé que la production du pays tomberait à 9 millions de barils par jour (bpj) en juillet, contre environ 10 millions de bpj en mai, la plus forte réduction depuis des années.
A l'issue de sept heures de discussions à Vienne, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés emmenés par la Russie ont par ailleurs décidé de continuer à limiter l'offre jusqu'en 2024.
Les objectifs globaux de production des membres de l'Opep+ vont être réduits de 1,4 million de baril par jour supplémentaire (bpj) à compter de 2024 par rapport aux objectifs actuels pour les ramener au total à 40,46 millions de bpj, a précisé l'organisation.
Bon nombre de ces réductions ne seront cependant pas réelles car l'organisation a revu à la baisse les objectifs de la Russie, du Nigeria et de l'Angola afin de les aligner sur leurs niveaux de production actuels.
Les Emirats arabes unis ont en revanche été autorisés à augmenter leur production, d'environ 0,2 million de bpj à 3,22 millions de bpj.
L'Arabie saoudite est le seul membre de l'Opep+ à disposer d'une capacité de réserve et de stockage suffisants pour pouvoir facilement réduire et augmenter sa production.
Lors de la réunion de dimanche, les membres les plus influents de l'Opep et les plus importants producteurs du Golfe, emmenés par Ryad, ont tenté de persuader les pays africains comme le Nigeria et l'Angola, dont la production est faible, d'avoir des objectifs plus réalistes, ont déclaré à Reuters des sources.
Le Nigeria et l'Angola ont longtemps été incapables d'atteindre leurs objectifs de production mais se sont opposés à la fixation de niveaux de référence plus bas que ceux actuels, car de nouveaux objectifs pourraient les obliger à effectuer de véritables coupes dans leurs extractions.
En revanche, les Emirats arabes unis ont réclamé une base de référence plus élevée, leur capacité de production s'étant accrue.
La Russie, elle, a décidé de prolonger jusqu'à fin décembre 2024 son programme de réduction de sa production de pétrole de 500.000 bpj, a déclaré dimanche le vice-Premier ministre Alexandre Novak.
UN SIGNAL AUX SPÉCULATEURS
L'Opep+, qui produit environ 40% du brut mondial, a déjà réduit sa production de deux millions de bpj, ce qui représente 2% de la demande mondiale, dans le cadre d'un accord décidé l'an dernier. En avril, l'organisation a annoncé ajouter à ces deux millions de bpj de nouvelles baisses de production pour un volume total d'environ 1,6 million de bpj à compter de mai jusqu'à fin 2023.
Selon Alexandre Novak, les réductions de l'Opep+ visent à assurer la stabilité du marché pétrolier.
Les pays occidentaux accusent l'organisation de manipuler les cours du brut et de peser sur l'activité économique par des prix de l'énergie élevés.
Ses responsables répondent que l'assouplissement monétaire décidée par la plupart des pays occidentaux durant la décennie écoulée a nourri l'inflation et contraint les pays producteurs de pétrole à agir pour préserver la valeur de leur principal bien d'exportation.
Selon les analystes, la décision de dimanche de l'Opep+ est un avertissement aux personnes pariant sur une baisse des cours du brut.
"C'est un signal clair au marché que l'Opep+ est disposé à mettre et à défendre un prix plancher", a déclaré Amrita Sen, cofondatrice du groupe de réflexion Energy Aspects.
"Les Saoudiens ont mis à exécution leurs menaces contre les spéculateurs et ils veulent clairement des prix du pétrole plus élevés", a souligné pour sa part Gary Ross, spécialiste de l'Opep et fondateur de Black Gold Investors.
Alors que le baril de Brent s'affichait vendredi à 76 dollars, Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, a dit s'attendre à un bond des cours à l'ouverture de la séance lundi.
(Reportage Ahmad Ghaddar, Alex Lawler, Maha El Dahan etJulia Payne; rédigé par Dmitry Zhdannikov; version française Claude Chendjou)
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