PARIS (Reuters) - Donald Trump, qui a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat de 2015, a vu samedi dans la nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" en France le signe que ce cadre conçu pour lutter contre le réchauffement climatique ne "marche pas si bien" et qu'il est peut-être temps de le supprimer.
A deux reprises dans la journée, le président américain s'est saisi de son compte Twitter (NYSE:TWTR) pour commenter les événements en cours à Paris.
Tôt samedi matin, il a écrit que "l'accord de Paris ne marche pas si bien pour Paris. Manifestations et émeutes dans toute la France. Les gens ne veulent pas payer de fortes sommes d'argent, pour l'essentiel à destination de pays du tiers monde (qui sont gérés de manière discutable) afin de peut-être protéger l'environnement".
Les manifestants, a-t-il alors affirmé, "scandent 'Nous voulons Trump !' J'aime la France."
Puis, en milieu de journée, heure de Washington, tandis que la nuit tombait sur Paris, il est revenu sur le sujet: "Un jour et une nuit très triste à Paris. Peut-être est-il temps de mettre fin à cet Accord de Paris ridicule et extrêmement onéreux et de rendre l'argent au peuple sous la forme de baisses d'impôts ?"
Le président des Etats-Unis avait déjà commenté cette semaine le mouvement de contestation des "gilets jaunes", parti à l'origine d'un rejet de la mise en oeuvre d'une taxe sur les carburants.
"Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants de Paris acceptent la conclusion à laquelle je suis parvenu il y a deux ans: l'accord de Paris est mortellement biaisée parce qu'il augmente le tarif de l'énergie des pays responsables alors qu'il exonère certains des pires pollueurs...", avait-il écrit mardi sur son compte Twitter, suivi par 56 millions d'internautes.
Le même jour, il avait retweeté le message d'une figure du mouvement conservateur américain décrivant "des émeutes dans la France socialiste en raison de taxes sur les carburants voulues par la gauche radicale".
Charlie Kirk, dans ce message relayé par le président américain, dénonce une volonté de "camoufler la rébellion des classes moyennes contre le marxisme culturel" et affirme que les manifestants scandent "Nous voulons Trump" dans les rues de Paris".
(Henri-Pierre André pour le service français)