MILAN (Reuters) - Mediaset réunira mercredi son conseil d'administration pour évoquer un courrier adressé par Vivendi (PA:VIV) qui fait part de sa volonté de négocier un accord pour sortir les deux groupes de l'impasse dans laquelle ils se trouvent depuis de longues années, a-t-on appris d'une source proche du dossier.
Contrôlé par la famille de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, Mediaset souhaite utiliser la nouvelle entité pour nouer des alliances en Europe.
Vivendi, le deuxième plus important actionnaire de Mediaset, s'oppose à ce projet de réorganisation et a déposé des recours devant la justice, craignant qu'il ne renforce la mainmise de la famille Berlusconi sur le groupe.
Dans un courrier adressé à Mediaset, Vivendi se dit disponible pour solder le contentieux qui oppose les deux groupes à condition que le règlement de ce litige permette une modification de la gouvernance et que les actionnaires minoritaires soient protégés, ont dit à Reuters deux sources proches de la situation.
Vivendi et Mediaset s'affrontent depuis que le conglomérat français a abandonné en 2016 un accord pour acheter la division de télévision à péage de Mediaset. Vivendi, contrôlé par l'homme d'affaires Vincent Bolloré, a ensuite pris une participation de 29% dans Mediaset, ce que le groupe italien considère comme une approche hostile.
La querelle s'est envenimée l'an dernier lorsque Mediaset, contrôlé par la famille Berlusconi, a lancé un projet de fusion de ses divisions italienne et espagnol sous une holding néerlandaise baptisée MediaforEurope (MFE), afin de développer des alliances avec d'autres groupes de médias en Europe dans le but de mieux résister à la concurrence de Netflix (NASDAQ:NFLX) et Google (NASDAQ:GOOGL) par exemple.
Vivendi, qui s'oppose au projet, a lancé des recours devant plusieurs tribunaux en Europe.
(Elvira Pollina; version française Nicolas Delame)