La Bourse de Paris a achevé lundi en repli (-0,48%) une séance calme, les investisseurs se réservant pour les jours suivants plus fournis sur le plan macroéconomique.
L'indice CAC 40 a perdu 20,70 points à 4.251,61 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. Vendredi, il avait terminé à l'équilibre (-0,08%).
Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a fini à l'équilibre (-0,08%), tout comme Londres (+0,07%). Par ailleurs l'Eurostoxx a baissé de 0,41%
Après un démarrage dans le vert, le marché parisien s'est progressivement enfoncé en terrain négatif, une tendance que n'a pas atténuée une ouverture en petite baisse à la Bourse de New York.
La place parisienne a enregistré "un léger repli, sans rien d'exceptionnel, car elle manque de catalyseurs positifs pour que la hausse se poursuive", a souligné Pierre Martin, un analyste de Saxo Banque.
Les deux publications du jour, avec d'un côté une hausse plus prononcée que prévu de la production industrielle et de l'autre une chute plus forte qu'attendu des promesses de ventes de logement en septembre aux États-Unis, "se sont contrebalancées", a-t-il également noté.
"C'est un peu le même scénario depuis quelques jours", avec des chiffres qui "ne donnent pas beaucoup plus de visibilité" sur la reprise mondiale, "et n'offrent pas de vrais" soutiens, a-t-il poursuivi.
Selon lui, "les marchés préfèrent lever le pied et attendre des catalyseurs plus puissants en fin de semaine", avec notamment la réunion de la banque centrale américaine (Fed) mardi et mercredi.
Les marchés restent soutenus par l'idée que la Fed devrait maintenir encore quelques temps sa politique accommodante, une conviction renforcée quand les statistiques économiques ne sont pas au niveau des attentes.
La Fed avait prévenu qu'elle modifierait sa politique en cas d'amélioration de la conjoncture aux États-Unis, notamment de l'emploi.
Du côté des valeurs, Areva a gagné 3,78% à 16,74 euros. Le groupe a signé samedi à Oulan Bator un partenariat stratégique avec le Mongol Mon-Atom et le Japonais Mitsubishi Corporation pour l'exploitation de deux gisements d'uranium dans le sud-est de la Mongolie.
Lagardère a fini en baisse (-2,49% à 26 euros) alors que le groupe se dirige vers une cession à Vivendi (-0,61% à 18,65 euros) de sa part de 20% dans Canal+ France, filiale à l'abondante trésorerie qui était devenue un objet de discorde entre les deux groupes.
De son côté, CapGemini a perdu 0,14% à 46,85 euros, pâtissant d'un abaissement de recommandation à "neutre" contre "surpondérer" par HSBC.
Unibail-Rodamco a reculé légèrement (-0,21% à 195,05 euros) après un chiffre d'affaires en hausse de 4,3% sur un an à 1,27 milliard d'euros pour les neuf premiers mois de l'année 2013.
PSA Peugeot Citroën a nettement reculé (-5,75% à 9,38 euros) alors que le constructeur automobile chinois Dongfeng s'interroge toujours sur "la rationalité" d'une prise de participation dans le constructeur français et dit "s'intéresser de près" aux finances du groupe français. Renault a également perdu 3,72% à 63,65 euros.
Cette séance a de façon générale été défavorable aux valeurs cycliques, à l'instar de ArcelorMittal (-3,25% à 11,30 euros) ou Alcatel-Lucent (-6,50% à 2,36 euros).
Enfin, Carrefour a fini à l'équilibre (+0,09% à 27,23 euros) après l'annonce de négociations exclusives avec Coop d'Alsace visant à racheter l'ensemble des magasins de proximité de la société alsacienne.