Le syndicat de pilotes majoritaire à Air France (SNPL) a formellement décidé mercredi de "poursuivre les négociations" sur le projet d'accord soumis début février par la direction et qui prévoit notamment la création d'une compagnie, a appris l'AFP auprès du syndicat.
Le Conseil (parlement du syndicat) du SNPL "rejette la proposition de texte" ouvert à la signature jusqu'à vendredi et "mandate" le Bureau (l’exécutif du syndicat) "pour poursuivre les négociations", indique une motion adoptée mercredi, dont l'AFP a eu copie.
La décision, largement attendue, a été prise en raison du "risque juridique inhérent au montage proposé", des "multiples insuffisances" du projet et de "l'importance d'arriver à un accord sur la création d'une filiale d'Air France", est-il précisé.
Ce développement intervient deux jours après le "oui" des pilotes d'Air France au développement d'une filiale qui reprendrait des lignes moyen et long-courrier d'Air France actuellement non rentables, grâce à l'emploi d'hôtesses et stewards payés 40% moins cher que dans la compagnie historique.
Le Bureau du SNPL avait lancé la consultation auprès des 3.700 pilotes d'Air France en affichant clairement son hostilité au principe d'une filiale, préférant que le projet, dénommé "Boost" se fasse en interne.
Au lendemain des résultats du vote, le SNPL avait listé dans une communication aux pilotes les thèmes de discussions qu'il souhaitait aborder en cas de reprise des discussions.
"Ce texte présente en l'état de trop nombreux défauts, tant sur les garanties qu'il propose que sur le respect des équilibres d'activité avec KLM, sur les risques juridiques qu'il contient, ou bien encore le niveau d'efforts qu'il nous impose".
La direction demande 1,5% de productivité à l'ensemble des pilotes d'Air France, garantissant en contrepartie que les pilotes volant sur "Boost" conserveront les règles d'utilisation et de rémunération d'Air France.