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Investing.com - Selon JPMorgan (NYSE:JPM), une intervention militaire américaine ou israélienne entraînant un changement de régime en Iran, membre de l’OPEP, aurait un impact profond sur le marché mondial du pétrole.
« Si l’histoire sert de guide, une déstabilisation accrue de l’Iran pourrait entraîner une hausse significative des prix du pétrole pendant de longues périodes », ont écrit des analystes de JPMorgan, dans une note publiée mercredi.
La pression s’intensifie sur le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, alors que le président Donald Trump envisage de se joindre à la campagne aérienne israélienne contre les sites nucléaires de la République islamique.
Mardi, le président américain a exigé la reddition inconditionnelle de l’Iran, menaçant la vie de Khamenei dans un message publié sur les réseaux sociaux. Rappelons qu’Israël a tenté d’assassiner Khamenei au début de son opération militaire, mais que Trump a opposé son veto à ce plan, selon des infos obtenues par la presse.
Or, selon JP Morgan, un changement de régime dans les pays producteurs de pétrole tels que l’Iran « peut avoir un impact profond » sur la politique pétrolière du pays, sa production et les prix mondiaux à court et à long terme.
Ils ont souligné que huit changements de régime majeurs se sont produits dans les principaux pays producteurs de pétrole depuis 1979, les prix du brut ayant grimpé d’environ 76 % à leur pic par rapport aux niveaux d’avant la crise. Les prix du pétrole se sont finalement stabilisés à des niveaux supérieurs d’environ 30 % à ceux d’avant la crise, a indiqué la banque.
Les pertes d’approvisionnement consécutives à un changement de régime « sont difficiles à compenser rapidement, ce qui contribue à maintenir les prix à un niveau élevé », ont expliqué les analystes.
Les prix du pétrole ont par exemple connu une hausse spectaculaire à la suite de la révolution iranienne de 1979. Les exportations de pétrole brut de l’Iran ont chuté de 4,8 millions de barils par jour en janvier 1979, selon JPMorgan.
L’OPEP a compensé une partie de la perte de l’approvisionnement iranien, mais les prix ont tout de même augmenté, doublant pour atteindre 34 dollars le baril au milieu de l’année 1980 et provoquant une récession économique mondiale.
Aujourd’hui, la production de pétrole brut iranien s’élève à 3,3 millions de barils par jour, « nettement en dessous des volumes observés avant la révolution » de 1979, ce qui suggère que l’impact d’un changement de régime serait aujourd’hui bien moindre.
La banque pense donc que la hausse actuelle des prix du pétrole pourrait ne pas durer en l’absence de bouleversements politiques majeurs en Iran. Les chocs pétroliers liés aux conflits impliquant Israël sont généralement de courte durée, les prix revenant assez rapidement à leur juste valeur, à l’exception de la guerre du Kippour de 1973 qui a conduit à l’embargo pétrolier arabe.
Le risque que l’Iran bloque le détroit d’Ormuz est « très faible », car les États-Unis considéreraient cela comme un acte de guerre, selon la banque, sachant qu’environ un cinquième du pétrole mondial transite par le détroit étroit entre l’Iran et Oman.
Le marché pétrolier est resté relativement calme jusqu’à présent en réaction au conflit actuel entre l’Iran et Israël, les prix ayant augmenté d’environ 10 % depuis le début de la campagne aérienne israélienne vendredi dernier.