La Commission européenne attend du gouvernement grec qu'il "respecte les engagements qu'il a pris" dans le cadre du plan de sauvetage du pays, a déclaré lundi une de ses porte-parole, au lendemain des élections législatives en Grèce.
Les électeurs grecs ont massivement rejeté dimanche la politique d'austérité exigée par l'UE et le FMI en échange de l'aide versée au pays.
Le leader de la droite gouvernementale Antonis Samaras, arrivé en tête des législatives grecques, a proposé la formation "d'un gouvernement de salut national" pour maintenir la Grèce dans l'euro, en s'engageant à "changer la politique du mémorandum" d'austérité jusqu'"au retour de la croissance et l'apaisement de la société".
"Il n'y a pas encore de nouveau gouvernement en Grèce, mais la Commission espère et s'attend à ce que le futur gouvernement respecte les engagements pris par la Grèce", a déclaré la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde-Hansen, au cours d'une conférence de presse.
"La Commission reste bien entendu prête à continuer à assister la Grèce avec les réformes en cours dans le cadre du deuxième programme d'ajustement économique", a-t-elle ajouté.
Le commissaire européen Michel Barnier a, quant à lui, estimé que les résultats des élections législatives en Grèce montraient que la population était à la limite de ce qu'elle pouvait supporter en matière d'austérité.
La Grèce devrait lancer lundi les procédures de formation d'un gouvernement de coalition, tâche qui semble impossible sans y faire entrer un des cinq partis opposés à la politique de rigueur imposée à la Grèce par ses créanciers publics, le Fonds monétaire international et l'Union européenne.
Il appartient aux Grecs "de se mettre d'accord et nous espérons que cela pourra se faire rapidement pour former un gouvernement", a ajouté Mme Ahrenkilde-Hansen, soulignant que le programme d'ajustement "constitue la base d'une reprise économique avec une croissance soutenable et la création d'emplois" en Grèce.
Le gouvernement allemand a réaffirmé lundi de son côté que le plan d'aide européen décidé avec Athènes restait la meilleure voie pour sortir de la crise.