PARIS (Reuters) - La hausse du point d'indice des fonctionnaires et l'extension de la garantie jeunes seront financées sans fiscalité supplémentaire et ne remettront pas en cause la trajectoire des finances publiques de la France, a assuré mercredi le gouvernement.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, son porte-parole Stéphane Le Foll a précisé que l'extension de la garantie jeunes à 100.000 à 150.000 personnes coûterait entre 600 et 650 millions d'euros.
La hausse annoncée du traitement des fonctionnaires, dont on connaîtra l'ampleur jeudi, pèsera aussi sur les finances publiques, une augmentation de 1% du point d'indice représentant un coût de 1,75 milliard d'euros.
"Tout cela est financé sur les recettes qui sont liées aux impôts, directs ou indirects, et aux économies sur les dépenses" et pas par des prélèvements supplémentaires, a dit Stéphane Le Foll, en ajoutant que l'engagement de réduction du déficit budgétaire serait tenu.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mardi que l'objectif était que 100.000 personnes bénéficient de la garantie jeunes cette année et le double l'an prochain.
Le gouvernement a déjà engagé d'autres dépenses depuis le début de l'année avec son plan sur l'emploi et de nouvelles aides aux éleveurs.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a estimé que l'ensemble était compatible avec la trajectoire des finances publiques de la France, qui prévoit un déficit public ramené à 3,3% de la richesse nationale cette année après 3,8% en 2015, puis à 2,7% l'an prochain.
Avec des déficits du budget de l'Etat et de la Sécurité sociale inférieurs aux attentes, le chiffre 2015, qui sera connu le 25 mars, "sera meilleur que prévu", a-t-il dit lors d'un point de presse.
"Et pour 2016, le déficit que nous avons prévu sera atteint, toutes les mesures nécessaires pour l'atteindre seront prises, et l'objectif 2017 sera lui aussi atteint", a indiqué le ministre.
"Nous faisons mieux et nous avons la possibilité, sans renoncer à nos objectifs de déficit public, de financer un certain nombre de dépenses nouvelles", a-t-il poursuivi.
"C'est parce que nous maîtrisons bien, que nous pouvons faire face à des urgences ou prendre des mesures qui paraissent être des mesures de justice nécessaires".
(Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)