🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Les opposants à l'état d'urgence appelés à manifester

Publié le 30/01/2016 12:17
Les opposants à l'état d'urgence appelés à manifester

PARIS (Reuters) - Les opposants à la prolongation de l'état d'urgence et à son inscription dans la Constitution sont appelés à manifester ce samedi à Paris et dans plusieurs dizaines de villes de France à quelques jours de l'examen du projet de loi en conseil des ministres.

A Paris, la manifestation débutera place de la République, à 14h30. D'autres rassemblements à l'appel des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d'urgence", sont également prévus dans quelque 70 villes dont Lyon, Toulouse, Lille, Marseille ou encore Strasbourg.

Décrété par François Hollande dans la foulée des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, l'état d'urgence a été prolongé une première fois de trois mois et l'exécutif a annoncé son intention de le proroger une nouvelle fois au-delà du 26 février.

Un projet de loi en ce sens doit être présenté mercredi en conseil des ministres avant d'être examiné en séance publique par les sénateurs le 9 février puis par les députés le 16 février.

Ce dispositif, prévu à l'origine par une loi de 1955, permet notamment de mener des perquisitions administratives ou de prononcer des assignations à résidence sans accord préalable d'un juge, des mesures jugées dangereuses pour les associations de défense des droits de l'homme.

"L'état d'urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires", écrit le collectif "Nous ne céderons pas" dans un communiqué.

"Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l'égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle."

PREOCCUPATION

Face à ce constat, les deux collectifs, qui réunissent syndicats, associations et organisations de défense des droits de l'homme, réclament la levée immédiate de l'état d'urgence et l'abandon de la réforme constitutionnelle.

"Inscrire l'état d'urgence dans la Constitution, c'est graver dans le marbre ce régime d'exception qui permet l'action des forces de sécurité sans contrôle du juge. C'est habituer les citoyen-ne-s à un état d'exception", écrivent-ils.

"Nous affirmons qu'il est nécessaire et possible que l'Etat protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés", peut-on lire. "Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique."

Saisi en référé par le Ligue des droits de l'homme, le Conseil d'Etat a refusé mercredi de suspendre l'état d'urgence, estimant notamment que le péril imminent justifiant sa mise en oeuvre n'avait pas disparu.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe s'est, elle, déclarée préoccupée par la prolongation du dispositif en France, relayant les alertes déjà lancées par le commissaire aux droits de l'Homme et le secrétaire général de l'organisation.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Philippe Lefief)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés