Les investisseurs particuliers français sont parmi les moins satisfaits au monde de la performance de leurs investissements mais sont pour autant peu enclins à prendre davantage de risque, révèle une étude publiée lundi par la société de gestion américaine Legg Mason.
Au total, 3.028 entretiens dans 13 pays ont été menés par le cabinet Northstar entre décembre 2012 et février 2013 auprès de personnes âgées entre 40 et 75 ans pour un investissement de plus de 200.000 dollars (y compris l'immobilier hors résidence principale ou secondaire).
Selon l'étude, à peine 7% des investisseurs français se disent très satisfaits du rendement de leur portefeuille et près de la moitié (46%) déclarent qu'il est plus faible qu'ils ne l'espéraient.
Le rendement de leurs placements est inférieur de 1,9% à leurs objectifs, ajoute l'étude, alors même que moins de 30% des investisseurs français sont prêts à prendre plus de risque, signe de leur prudence.
L'étude relève que les investisseurs français songent d'abord à protéger leur patrimoine plutôt que de le faire fructifier. Ils sont seulement 25% à juger leur profil de risque agressif, soit l'un des plus bas niveaux au monde, selon Legg Mason.
Cette prudence est illustrée par leur comportement à l'égard des actions, puisqu'ils sont à peine 50% à estimer que c'est le moment d'investir dans cette classe d'actifs, contre 74% des investisseurs américains. Les Français préfèrent les obligations et l'immobilier.
Enfin, les investisseurs français rechignent encore à investir à l'étranger (qui ne représentent que 13% de leurs actifs de rendement), notamment en raison des incertitudes mondiales, du manque de transparence et du niveau de risque excessif, selon l'étude.