DUBLIN (Reuters) - Dublin a levé trois milliards d'euros avec l'introduction en Bourse (IPO) de 25% du capital d'Allied Irish Banks (AIB), la banque irlandaise sauvée de la faillite en 2009.
L'Etat, qui possède 99% d'AIB, avait injecté 21 milliards d'euros dans la banque pendant la crise financière qui avait précipité le système bancaire irlandais tout près de l'effondrement. L'opération s'effectue sur la base d'une valeur comptable représentant presque la moitié de cette somme.
L'IPO partielle d'AIB avec un prix fixé à 4,40 euros par action est la troisième plus importante du secteur en Europe depuis la crise financière et la plus importante sur le marché londonien, tous secteurs confondus, en près de six ans.
"L'introduction en Bourse réussie d'AIB représente une étape importante", a déclaré le ministre des Finances, Paschal Donohoe, au sujet de cette mise sur le marché très attendue lancée en mai par son prédécesseur, Michael Noonan.
Signe de l'appétit des investisseurs pour le secteur bancaire irlandais depuis la crise, l'IPO d'AIB a été sursouscrite quatre fois. La fourchette indicative avait été fixée la semaine passée à 3,90-4,90 euros.
L'opération valorise AIB à 11,9 milliards d'euros, soit une décote de 3% sur sa valeur comptable de 12,3 milliards établie à la fin 2016 et 0,97 fois la valeur comptable tangible.
Cela place AIB au même niveau que ses concurrents européens tels que Lloyds et ABN Amro. En comparaison, la Banque d'Irlande se négocie à 0,87 fois la valeur comptable.
(Avec Dasha Afanasieva à Londres; Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)