PARIS (Reuters) - Des caméras doivent être installées dans les 263 abattoirs de boucherie en France afin de limiter la souffrance animale, propose la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
Après une série de scandales de maltraitance animale qui ont été révélés ces derniers mois grâce à des vidéos clandestines, une commission d'enquête présidée par le député radical de gauche Olivier Falorni avait été mise en place en mars dernier.
Parmi les 65 propositions formulées par le rapport publié mardi, on trouve le renforcement de la transparence, principalement par la mise en place de caméras "à tous les endroits de l'abattoir où des animaux vivants sont manipulés".
"Ce contrôle vidéo doit être encadré par la loi afin d'en délimiter strictement les finalités et éviter qu'il devienne un outil de surveillance des salariés", est-il toutefois souligné.
Les autres propositions vont de la mise en place d'un Conseil national d'éthique des abattoirs à une poursuite du débat entre les pouvoirs publics et les représentants des cultes à propos de l'abattage rituel.
Les députés proposent aussi d'alourdir les sanctions en cas de dysfonctionnement ou d'augmenter le recrutement de vétérinaires et de techniciens supérieurs du ministère de l'Agriculture pour les affecter dans les abattoirs.
Selon le ministère de l'Agriculture, la France compte aujourd'hui 263 abattoirs de boucherie (bovins, ovins, caprins, porcins, équins) qui produisent annuellement 3,45 millions de tonnes de viande.
A la suite des différents scandales, une campagne nationale d'inspection de ces 263 abattoirs de boucherie a été menée par l'administration en avril 2016 à la demande du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)