par Jennifer Rigby
(Reuters) - Un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que près de trois fois plus de personnes sont décédées jusqu'à présent des suites de l'épidémie de COVID-19 que ce que montrent les données officielles.
De janvier 2020 à fin décembre 2021, on compterait 14,9 millions de décès associés au coronavirus, a indiqué jeudi l'organisme des Nations unies, alors que selon le décompte officiel le chiffre serait légèrement supérieur à 5,4 millions.
Les statistiques de surmortalité de l'OMS comprennent les personnes qui sont décédées du COVID-19 ainsi que celles qui sont décédées indirectement à cause de l'épidémie, notamment les personnes qui n'ont pu accéder aux soins de santé pour d'autres pathologies lorsque les systèmes sanitaires étaient surchargés pendant les pics d'infection.
Selon l'OMS, les chiffres sont beaucoup plus élevés que le décompte officiel aussi en raison des décès qui n'ont pas été enregistrés dans les pays qui ne disposent pas d'un système de signalement adéquat. Même avant la pandémie, environ six décès sur dix dans le monde n'étaient pas enregistrés, dit l'OMS.
Le rapport indique que près de la moitié des décès qui n'ont pas été recensés se situent en Inde, où 4,7 millions de personnes seraient mortes à cause de la pandémie, suggèrent les dernières données de l'organisation.
Le gouvernement indien, qui a contesté les données de l'OMS, estime que le nombre de décès s'élèverait à environ 480.000.
(Reportage Jennifer Rigby avec Leroy Leo a Bangalore; version française Federica Mileo)