par Christoph Steitz
FRANCFORT (Reuters) - HeidelbergCement (DE:HEIG), le deuxième cimentier mondial, entend consacrer jusqu'à 2,5 milliards d'euros à la réduction de son endettement, à des rachats d'actions ou à un relèvement de son dividende dans le cadre d'un plan visant à améliorer le rendement des actionnaires après le rachat d'Italcementi.
Lors d'une journée investisseurs, le groupe allemand a fait savoir qu'il pourrait dépenser entre 1,0 à 2,5 milliards d'euros sur la période 2018-2020 et il s'est dit interéssé par des acquisitions ou cessions d'actifs de plus petite taille.
Ce changement d'orientation fait suite à l'intégration du cimentier italien Italcementi, dont l'acquisition en 2015, pour 3,7 milliards d'euros, a permis à HeidelbergCement de se développer sur les marchés en croissance et de résister face au numéro un mondial LafargeHolcim (PA:LHN).
"Nous avons fait croître la société grâce à l'intégration réussie d'Italcementi et accru les retours pour les actionnaires en relevant notre dividende à des nouveaux niveaux records", a déclaré le président du directoire Bernd Scheifele dans un communiqué.
"Au cours des trois prochaines années, nous avons l'intention d'augmenter considérablement notre génération de trésorerie disponible en s'engageant clairement à créer de la valeur pour nos actionnaires."
HeidelbergCement compte pratiquement doubler sa génération de trésorerie disponible d'ici 2020 à environ six milliards d'euros sur la période 2018-2020, après frais de maintenance et avant investissements, contre 3,6 milliards en 2015-2017.
Le cimentier prévoit également de ramener son endettement sous les sept milliards d'euros, contre 9,9 milliards à la fin mars, pour parvenir à une notation de crédit BBB/Baa2.
Le groupe est noté actuellement Baa3 par Moody's et BBB- par Fitch.
HeidelbergCement vise des cessions d'actifs d'un montant de 1,0 à 1,5 milliard d'euros sur la période 2018-2020, qui lui permettront de financer entre 1,5 milliard et 2 milliards d'euros d'investissements de croissance. Il table parallèlement sur des économies de 200 millions d'euros sur ces trois ans.
Le cimentier prévoit une croissance organique d'environ 5% par an entre 2018 et 2020, contre 6% en moyenne sur le période précédente de trois ans.
Sous la houlette de Bern Scheifele, qui a réalisé de nombreuses acquisitions, l'action HeidelbergCement a gagné 70% depuis février 2005, contre une hausse de 94% pour l'indice sectoriel Stoxx du secte'ur de la construction et des matériaux.
Le titre recule de 0,10% à 10h30 GMT à la Bourse de Francfort, dans un marché en repli de 0,04%.
(Christoph Steitz, Véronique Tison et Claude Chendjou pour le service français)