PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, affaiblies par le secteur pétrolier dans le doute sur la capacité de l'Opep à boucler un accord de réduction de la production et par les financières avec l'interruption du rally du dollar et des rendements obligataires déclenché par l'élection de Donald Trump.
L'approche du référendum en Italie, prévu dimanche, sur le projet de réforme de la constitution, qui pourrait provoquer la chute du président du Conseil Matteo Renzi et ouvrir une phase d'instabilité politique et financière dans le pays, pèse aussi sur le secteur bancaire, notamment italien.
À Paris, le CAC 40 perd 0,84% à 4.512,27 points vers 08h20 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,82% et à Londres, le FTSE 0,73%.
La Bourse de Milan fait encore moins bien avec un recul de 1,87%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,87%, le FTSEurofirst 300 0,81% et le Stoxx 600 0,73%.L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,13% avec le rebond du yen. Wall Street a fini vendredi à des niveaux records mais l'ouverture s'annonce déjà en légère baisse après sa récente envolée sur le sentiment des investisseurs que les mesures préconisées par le président élu Donald Trump auront un effet inflationniste et de relance de la croissance.
En Europe, l'indice des valeurs bancaires et celui des valeurs de l'énergie pèsent particulièrement sur la tendance en début de séance, avec des pertes respectives de 1,47% et de 1,37%.
A contrario, l'indice des valeurs liées aux ressources de base affiche la seule hausse sectorielle, avec un gain de 0,11%, soutenu par de fortes hausses sur les marchés des métaux.
Aux banques, Unicredit (MI:CRDI) perd 4,1%, en tête des baisses de l'EuroFirst, Intesa San Paolo cède 2,87% et Commerzbank (DE:CBKG) 2,9%.
A l'approche de la réunion des ministres de l'Opep prévue mercredi, le scepticisme gagne les investisseurs quant à la capacité des membres du cartel à mettre en oeuvre leur accord de réduction de la production.
Le ministre de l'Energie saoudien a déclaré dimanche qu'il pensait que le marché pétrolier se rééquilibrerait de lui-même l'an prochain même sans intervention des pays producteurs et que maintenir la production à son niveau actuel pourrait se justifier.
Le Brent se traite en repli de 1,12% à 46,71 dollars le baril après avoir perdu jusqu'à 2% sur les marchés asiatiques et chuté de 3,6% vendredi.
Sur le marché des changes, le dollar lâche encore un peu de terrain et s'éloigne un peu plus de son record de près de 14 ans. Après un rally quasi-ininterrompu depuis le début du mois, l'indice du dollar face à un panier de devises de référence retombe de 0,56% et de 1% face au yen.
L'euro dans ce contexte progresse de 0,62% à 1,0652 dollar.
Le rendement de l'obligation à 10 ans du Trésor américain a cédé près de cinq points de base par rapport à un pic de 16 mois atteint la semaine dernière et le rendement du Bund à 10 ans allemand cède 1,5 point de base.
Le zinc prend plus de 5% à un pic de neuf ans, le plomb plus de 6% à un plus haut de cinq ans et le cuivre progresse de près de 2%, le rally en cours étant alimenté en ce début de semaine par la baisse du dollar.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)