DUBAI (Reuters) - Le nombre de personnes déplacées dans les camps situés dans le gouvernorat de Marib au Yémen a été multiplié par 10 depuis le mois de septembre, et plus de 45.000 personnes ont fui face à l'offensive des rebelles chiites Houthis, a indiqué mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les conditions de vie dans 137 camps de déplacés sont mauvaises et se détériorent, a indiqué l'OIM, qui a demandé un financement supplémentaire et a mis en garde contre un exode plus important si les combats atteignent la ville de Marib, capitale du gouvernorat.
"Nous n'avons jamais vu autant de désespoir à Marib au cours des deux dernières années que ces deux derniers mois", a déclaré Christa Rottensteiner, cheffe de la mission de l'OIM au Yémen.
"Les habitants sont régulièrement déplacés et ils arrivent dans nos camps dans un état de détresse extrême", a-t-elle expliqué, ajoutant que jusqu'à 40 personnes devaient parfois partager une tente.
Les Houthis ont progressé dans la plupart des districts du gouvernorat de Marib, riche en pétrole et dernier bastion dans le nord du pays du gouvernement reconnu par la communauté internationale.
(Rédigé par Lisa Barrington; version française Camille Raynaud)