Airbus Group (PA:AIR), qui non seulement prend 30% depuis le début de l'année, a marqué un sommet historique ce matin à plus de 109 euros.
Comme tel est traditionnellement le cas, les avionneurs multiplient les annonces de contrats lors des salons aéronautiques. Celui qui se tient actuellement à Farnborough, au Royaume-Uni, ne fait pas exception. Airbus et son concurrent Boeing (NYSE:BA) s'y affrontent à coups de communiqués.
Plus globalement, la construction aéronautique profite d'un cycle économique à part caractérisé non seulement par une croissance élevée, mais aussi par une enviable visibilité. Qu'on en juge : au 30 juin (donc avant Farnborough), le carnet de commandes d'Airbus dénombrait pas moins de 7.168 avions civils à livrer. Ce qui représente, selon les cadences de production du moment, environ neuf années d'activité.
En effet, le transport aérien n'en finit pas de se développer. Inférieur à 2 milliards en 2004, le nombre de passagers à l'année a dépassé les 4 milliards en 2017 et devrait, selon l'organisation internationale du transport aérien IATA, croître de 6,5% en 2018 pour déborder les 4,3 milliards de 'pax'. Dopé par les opérateurs 'low cost', le chiffre d'affaires cumulé des compagnies aériennes devrait d'ailleurs augmenter sensiblement de 10,5% cette année, à 590 milliards de dollars.
Pour répondre à la demande, les compagnies doivent s'équiper, moderniser et renouveler leurs flottes d'appareils. Pour ce faire, elles ne peuvent schématiquement compter, dans le monde entier, que sur deux fournisseurs fiables et reconnus d'appareils moyenne et longue distance : Boeing et Airbus. Difficile en effet de 'disrupter' ces deux géants tant le savoir-faire technique est difficile à acquérir, d'autant que les investissements nécessaires au développement d'un appareil sont colossaux. Voilà des 'barrières à l'entrée' solides.
Certes, l'A380, le super-jumbo d'Airbus, n'a pas connu le succès qu'on pouvait lui rêver. Mais ce programme est 'petit' à l'échelle du carnet de commandes d'Airbus, un peu comme les déboires de l'A400M militaire. En effet, l'essentiel est ailleurs, d'abord du côté de la position dominante d'Airbus sur le segment moyen-courrier avec la 'famille A320', et ensuite de sa montée en puissance dans le long-courrier, longtemps chasse gardée de Boeing, avec l'A350. Voilà de quoi générer une solide croissance capable de faire levier sur la génération de cash et les comptes.
Et les analystes y croient : après 3,71 euros en 2017, le consensus mise sur un bénéfice par action Airbus de 4,50 euros cette année avant 5,66 euros en 2019.
A suivre sur l'agenda d'Airbus : les comptes semestriels, le 26 juillet.
EG
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Comme tel est traditionnellement le cas, les avionneurs multiplient les annonces de contrats lors des salons aéronautiques. Celui qui se tient actuellement à Farnborough, au Royaume-Uni, ne fait pas exception. Airbus et son concurrent Boeing (NYSE:BA) s'y affrontent à coups de communiqués.
Plus globalement, la construction aéronautique profite d'un cycle économique à part caractérisé non seulement par une croissance élevée, mais aussi par une enviable visibilité. Qu'on en juge : au 30 juin (donc avant Farnborough), le carnet de commandes d'Airbus dénombrait pas moins de 7.168 avions civils à livrer. Ce qui représente, selon les cadences de production du moment, environ neuf années d'activité.
En effet, le transport aérien n'en finit pas de se développer. Inférieur à 2 milliards en 2004, le nombre de passagers à l'année a dépassé les 4 milliards en 2017 et devrait, selon l'organisation internationale du transport aérien IATA, croître de 6,5% en 2018 pour déborder les 4,3 milliards de 'pax'. Dopé par les opérateurs 'low cost', le chiffre d'affaires cumulé des compagnies aériennes devrait d'ailleurs augmenter sensiblement de 10,5% cette année, à 590 milliards de dollars.
Pour répondre à la demande, les compagnies doivent s'équiper, moderniser et renouveler leurs flottes d'appareils. Pour ce faire, elles ne peuvent schématiquement compter, dans le monde entier, que sur deux fournisseurs fiables et reconnus d'appareils moyenne et longue distance : Boeing et Airbus. Difficile en effet de 'disrupter' ces deux géants tant le savoir-faire technique est difficile à acquérir, d'autant que les investissements nécessaires au développement d'un appareil sont colossaux. Voilà des 'barrières à l'entrée' solides.
Certes, l'A380, le super-jumbo d'Airbus, n'a pas connu le succès qu'on pouvait lui rêver. Mais ce programme est 'petit' à l'échelle du carnet de commandes d'Airbus, un peu comme les déboires de l'A400M militaire. En effet, l'essentiel est ailleurs, d'abord du côté de la position dominante d'Airbus sur le segment moyen-courrier avec la 'famille A320', et ensuite de sa montée en puissance dans le long-courrier, longtemps chasse gardée de Boeing, avec l'A350. Voilà de quoi générer une solide croissance capable de faire levier sur la génération de cash et les comptes.
Et les analystes y croient : après 3,71 euros en 2017, le consensus mise sur un bénéfice par action Airbus de 4,50 euros cette année avant 5,66 euros en 2019.
A suivre sur l'agenda d'Airbus : les comptes semestriels, le 26 juillet.
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