PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire veut un nouveau PDG d'ici la rentrée à la tête d'Air France-KLM (PA:AIRF) pour remplacer l'équipe de transition nommée mardi à la suite de la démission Jean-Marc Janaillac, sur fond de crise sociale au sein de la compagnie aérienne.
"Je souhaite qu'il y ait un nouveau président pour Air France à la rentrée prochaine", a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNEWS.
Bruno Le Maire a également exclu une baisse de la participation de l'Etat au capital du groupe aérien à court terme, réitérant une position avancée mardi par une source de l'Elysée.
"Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour", a-t-il dit. "Lorsqu'une entreprise traverse une crise, et Air France traverse une crise, ce n'est pas le bon moment pour prendre ce genre de décisions."
Pour Air France, "la priorité c'est de retrouver le dialogue social, c'est de redresser la compétitivité et c'est d'avoir un nouveau président", a-t-il ajouté.
Anne-Marie Couderc a été nommée mardi présidente non-exécutive par intérim d'Air France-KLM à la suite de la démission de Jean-Marc Janaillac, parti après le rejet par les salariés du projet d'accord salarial de la direction au début du mois.
Pour piloter le groupe dans l'attente d'un nouveau PDG, Anne-Marie Couderc est assistée d'un triumvirat : les directeurs généraux d'Air France Franck Terner et de KLM Pieter Elbers et le directeur financier du groupe Frédéric Gagey, qui assurera la fonction de directeur général du groupe.
L'Etat français détient 14% du capital d'Air France-KLM et 23% des droits de vote.
(Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry)